LES FAUX SURPLUS DE PAUL MARTIAndré Gouslisty Ancien Professeur de
Sciences Économiques
Faculté
d’Administration
Université de
Sherbrooke
Pour avoir transformé,
à première vue, et nous insistons sur les mots « à première vue », une série de
déficits budgétaires en une série d’excédents, comme le montrent les deux
premières colonnes du tableau qui suit, l’ancien ministre des finances
Trésorerie du
gouvernement canadien en millions de $
Source : Statistiques bancaires et financières de la Banque du Canada – Août 2002 avec mise à jour en mars 2003
canadiennes Paul Martin, se
fait passer et passe pour certains, comme un génie de la finance, quasiment
Nobelisable, et certainement comme un homme d’État, à qui la gouvernance du
Canada devrait revenir sans discussion.
C’est en tout cas ce
que laisse entendre Thomas J. Courchesne, de l’Université Queen et chercheur
affilié à l’Institut de Recherche en Politique Publique ( IRPP ) dans un étude
intitulée « Half-Way Home : Canada’s Remarkable Fiscal
Turnaround and the Paul Martin Legacy » , datée de juillet 2002.
Malheureusement pour
tout le monde, tous les surplus de Paul Martin ne sont que des illusions, pour
ne pas dire carrément des bluffs, parce qu’ils ont dû être financés
nécessairement par la Banque Centrale sous forme d’achats de titres c’est à
dire de dépenses et par des remboursements de la dette, qui sont également des
dépenses. Le destin de l’État, son essence même, est d’avoir des déficits
contrairement à l’essence même de
l’entreprise qui est d’avoir des profits.
L’État, c’est le
Trésor + la Banque Centrale. Le Trésor c’est la poche droite de l’État et la
Banque Centrale la poche gauche. Quand la poche droite se remplie grâce aux
sorties de la poche gauche, on ne peut pas dire qu’il y a surplus.
La Banque Centrale
injecte des liquidités, dans le marché des fonds à très court terme, en
achetant des titres et en augmentant
ses actifs, ou au contraire, éponge, absorbe des liquidités, en vendant des
titres et en diminuant ses actifs, tout cela, dans le but d’atteindre le taux
d’intérêt de très court terme le plus adéquat.
Dans le tableau
précédent, les années 1999 et 2000 sont des années typiques car, en 1999, le
remboursement de la dette est presque nul et que par contre, en l’an 2000, il y
a eu un très fort remboursement de la dette. En 1999, les surplus budgétaires
absorbent des liquidités et cette absorption n’ayant pas été compensée par des
remboursements de la dette, la Banque Centrale injecte des liquidités pour
compenser les mauvais effets des surplus sur les liquidités. En l’an 2000, les
surplus budgétaires absorbent 17,7 milliards de liquidités, mais comme cette
absorption est plus que compensée par une injection de 18,4 milliards à titre
de remboursement de la dette, la Banque Centrale face à ce surplus de
liquidités est contrainte d’absorber encore des liquidités pour 3,5 milliards
de $, en vendant des titres et en diminuant ses actifs. Comme on le voit, les
surplus budgétaires ont de mauvais effets sur les liquidités en les diminuant.
Par contre les remboursements de la dette, une dépense du gouvernement et les
achats de titres de la Banque du Canada, une autre dépense de l’État, ont sur
les liquidités de bons effets en les augmentant.
Nous nous proposons
dans les lignes qui suivent, de montrer, comment le paiement des taxes et des
surplus budgétaires par les contribuables réduit les réserves des banques et
comment, la réduction des réserves des banques oblige la Banque Centrale à
intervenir et à acheter des titres c’est à dire à dépenser, pour maintenir le
taux d’intérêt au niveau qu’elle juge utile.
Nous nous proposons
aussi de montrer que les critères en vertu desquels on a voulu évaluer la
gestion financière de l’ancien ministre des finances canadiennes M. Paul Martin
, à savoir les ratios de Maastricht, c’est-à-dire le ratio Dette / Pib = ou
< que 60 % et le ratio Déficit / Pib = ou < que 3 % , sont des critères
sans aucune valeur financière, n’étant ni reconnus ni utilisés par la science
financière.
1.Chaque fois qu’une
banque reçoit 1 $ en dépôt, elle met un certain pourcentage en réserve et avec
le reste fait des prêts et achète des titres.
2. La réserve peut
être légale ou volontaire. C’est dans les deux cas une règle de bonne gestion
qui permet à la banque de faire face aux retraits de fonds.
3. Chaque fois qu’il y
a retrait de fonds, la banque puise dans ses réserves pour rembourser le
client..
4. Si le taux des
réserves est par exemple de 10 % , une banque perd la totalité de ses réserves
chaque fois que ses dépôts baissent de 10 % et doit les reconstituer sinon en
totalité du moins en grosse partie.
Supposons qu’une
banque ait au point de départ le bilan simplifié suivant :
Quand la banque fait
face à un retrait de 10 milliards de $ des déposants le bilan précédent devient :
Le retrait de 10
milliards de $ a fait chuter les
réserves à 0 et la banque doit reconstituer les réserves nécessaires pour
des dépôts de 90 milliards de $. La banque doit trouver 9 milliards de $ si le
taux des réserves est de 10 %.
La banque pour
reconstituer ses réserves a quatre options.
a) Acquérir des réserves
en empruntant à d’autres banques dans le marché des fonds au jour le jour au
Canada ou dans le marché des fedfunds aux États-Unis. Le bilan de la banque
devient :
b) Vendre des titres
et le bilan devient :
c) Emprunter à la
Banque Centrale et le bilan devient :
d) Réduire les prêts
et le bilan devient :
Chaque option a ses
avantages et ses inconvénients mais, c’est généralement à la première option
que les banques ont recours, c’est à dire à l’option qui consiste à se procurer des fonds dans le marché à
très court terme, le marché des fonds à 24 heures, lors qu’elles perdent des
dépôts.
5. Chaque fois qu’il y
a réduction d’un dépôt :
-
pour rembourser
un prêt ;
-
pour encaisser
des billets de banque ;
-
pour payer des
taxes;
il y a perte de
réserves pour les banques, qui doivent les reconstituer. La demande dans le
marché des fonds à 1 jour ou des fed funds devenant plus forte et plus élevée
que l’offre, le taux d’intérêt sur ce marché tend à augmenter.
6. Pour empêcher que
le taux d’intérêt des fonds à 1 jour ou des fed funds augmente la Banque
Centrale doit intervenir et, par ses achats de titres gouvernementaux, injecter
des liquidités.
7. Comme les banques
et le public ne peuvent vendre éternellement des titres du gouvernement à la
Banque Centrale on comprend que cette source de titres puisse éventuellement se
tarir.
8. Pour que le public
puisse payer les taxes et les surplus budgétaires il faut donc absolument que la Banque Centrale injecte des
liquidités monétaires.
9. On est alors en
présence d’un tour de passe-passe. Pendant que le Trésor a des surplus, la
Banque Centrale a un déficit. C’est par ce que les achats de titres du gouvernement,
de titres privés, de monnaies étrangères, par la Banque Centrale, ne sont pas
comptés comme des dépenses de l’État et du gouvernement que les surplus
budgétaires sont possibles .
10. Les surplus du
gouvernement ne sont pas soutenables parce qu’on voit mal comment la Banque
Centrale peut perpétuellement acheter
des titres du public et des banques sans que cette source de titres ne tarisse,
à moins qu’elle ne soit alimentée par des ventes de titres de la part de
l’État, ce qui est impossible avec des surplus, mais possible avec des emprunts
et des déficits.
11. On présente le
remboursement de la dette gouvernementale comme un des actes les plus vertueux
de l’ancien ministre des finances Martin . Mais une vertu est une vertu si elle
est libre et non contrainte . Lorsqu’on est contraint d’être vertueux on ne
l’est plus du tout. Le remboursement de la dette était une nécessité. L’État,
du fait de ses surplus dépensant moins doit nécessairement dépenser autrement
en remboursant la dette. Le remboursement de la dette a, sur les réserves des
banques, des effets contraires à ceux du paiement des taxes, en les augmentant.
Le remboursement de la dette, une dépense, reconstitue les réserves des banques
et soulage la Banque Centrale du fardeau de les reconstituer elle-même. Lorsque
le gouverneur de la Banque Centrale applaudi au remboursement de la dette c’est
par ce que ce remboursement va lui permettre de réduire ses achats de titres
sur l’open market.
12. On a cherché à
apprécier la gestion du Ministre des finances Martin au moyen de deux ratios
établis par les experts en arrière du traité Maastricht, de février 1992,
instituant l’Union Européenne, à
savoir :
-
le ratio Dette /
Pib = ou plus petit que 60 %;
-
le ratio Déficit
/ Pib = ou plus petit que 3 %.
Le ministre Martin
aurait fracassé ces records, en réduisant la dette à 50 % du Pib et en
éliminant purement et simplement le déficit pour le remplacer par des surplus.
Or ces deux ratios
sont d’une irrationalité totale, sans aucune valeur financière. Ils constituent des inventions fantaisistes et sans
la moindre utilité, des soi-disant experts de Maastricht.
13. Le ratio Dette /
Revenu est un ratio qui n’existe pas dans la littérature financière. C’est une
invention des experts de Maastricht. Ce qu’on trouve dans la littérature
financière, c’est le ratio Dettes /
Actifs qui indique la part des fonds empruntés dans la formation des actifs.
Quand on est en présence d’une dette l’important est de savoir, non pas si la
dette représente 60 % ou 600% du revenu, car cela ne sert à rien de le savoir,
mais, si le revenu peut assurer le service de la dette c’est-à-dire le paiement
des intérêts et le remboursement du capital emprunté. Les Sciences Financières
accordent pour ce motif une grande importance au ratio Service de la dette /
Revenu. Les banques par exemple lorsqu’elles prêtent à des ménages ou des
entreprises s’assurent que le ratio Service de la dette / Revenu ne dépasse pas
35 % du revenu brut de l’emprunteur.
14. Les ratios Dette /
Pib et Déficit / Pib mettent en relation la dette gouvernementale et le déficit gouvernemental avec le Revenu
National et non avec le revenu gouvernemental. Or le revenu National, c’est une
chose et le revenu gouvernemental, autre chose. Dire que le déficit
gouvernemental ne doit pas dépasser 3 % du Pib, c’est comme dire que le déficit
de Microsoft ne devrait pas dépasser le revenu de General Motors. C’est
difficile à gober.
15. Le second ratio de
Maastricht, à savoir que le déficit du gouvernement ne devrait pas dépasser 3 %
du Pib, est encore plus irrationnel, au point de vue financier, que le premier.
a)
Dire que le
déficit de L’État ne devrait pas dépasser 3 % du Pib veut, à vrai dire, que le
déficit ne devrait pas dépasser un montant fixe égal à 3 % du Pib.
b)
Si, dans
l’esprit des experts de Maastricht, l’État doit être géré comme une entreprise,
ce qui qualifie tout chef d’entreprise pour le poste de ministre des finances,
c’est-à-dire, avoir des recettes qui dépassent les dépenses, fixer à un montant
précis les pertes est contraire à l’essence même de l’entreprise qui ne doit
faire que des profits, à défaut de quoi son existence même est en jeu.
c)
Si, dans
l’esprit des experts de Maastricht, l’État doit être géré comme une institution
unique et originale, qui a l’immense pouvoir de définir la monnaie, de lui
donner cours légal et de l’émettre, ainsi que l’immense pouvoir de donner à la
monnaie une valeur en taxant, et qui par conséquent n’a pas besoin d’emprunter
pour dépenser, le déficit budgétaire joue un rôle de premier plan dans
l’épargne du public. Dans ce cas, les experts de Maastricht ont mal compris
l’équation suivante : Épargne annuelle = Investissement + Déficit + Surplus du commerce
extérieur et n’ont pas compris que le déficit du gouvernement n’a pas à être au
maximum égal à 3 % du Pib mais peut et doit être tel qu’il fournit au public la
monnaie ( non productive d’intérêt ) et les bons ( productif d’intérêt ) dont
il a besoin et qu’il désire.
16. S’il n’est pas
interdit d’inventer des ratios fantaisistes, comme l’ont fait les experts de
Maastricht, il n’est pas interdit non plus de soupçonner. Le soupçon est au
point de départ de la recherche scientifique et au point de départ de l’enquête
policière criminelle. Nous soupçonnons les experts de Maastricht d’avoir voulu,
par leurs ratios, apparemment financiers, limiter la taille de l’État, dans
l’espoir de le voir céder à des profiteurs, qualifiés faussement de secteur
privé, des actifs, généralement pour une bouchée de pain. Un ministre comme
Paul Martin et un gouvernement, qui respecteraient et qui par zèle
dépasseraient les ratios de Maastricht, donneraient des gages de bonne volonté
à la communauté des affaires, et qu’ils entendent enrichir cette communauté en
lui cédant, généralement à vil prix, des actifs que l’État détient, non pas en
propre, mais pour le compte des citoyens. La taille de l’État, qui se mesure à
la valeur de ses actifs, ne serait plus une question rationnelle, mais une
question idéologique. L’État ne devrait détenir que les actifs que la
communauté des affaires ne souhaite pas détenir.
Dans le secteur privé,
au niveau de l’entreprise, l’excédent des recettes sur les dépenses s’appelle «
profit ».
Dans le secteur
public, au niveau du gouvernement, le même excédent des recettes sur les
dépenses s’appelle « surplus ».
Alors que dans
l’entreprise le profit est une nécessité absolue, son absence mettant en péril
l’existence même de l’entreprise, le surplus, au niveau du budget de l’État,
est une aberration et une nuisance à cause de l’équation : Épargne =
Investissement + Déficit budgétaire + Surplus du commerce
extérieur.
Si M. Paul Martin
avait réalisé ses surplus à la tête d’une entreprise commerciale, on aurait pu
le qualifier de génie de la finance, parce qu’il est très difficile de réaliser
des profits. C’est tellement difficile que certains patrons ont recours à la
tricherie et au trafic des états financiers pour réaliser sur du papier les
profits difficiles à réaliser sur le terrain.
A la tête du ministère
des finances M. Paul Martin n’a pas compris que les finances de l’État doivent
être gérée non pas par un chef d’entreprise et vertu de principes propres à
l’entreprise, mais par un homme d’État et en vertu de principes et de
connaissances propres au domaine de l’État.
L’homme d’État, dans
un État moderne, c’est celui qui sait et qui n’oublie jamais que l’État a un
grand et unique pouvoir, celui de définir la monnaie, de lui donner cours légal
et de la créer.
L’homme d’État dans
un État moderne c’est celui qui sait et
n’oublie jamais :
-
que l’État n’a
pas besoin ni des taxes ni des emprunts pour dépenser , mais qui sait que c’est
la dépense de l’État qui va fournir au public les moyens de payer les taxes et
d’épargner sous forme de monnaie et de bons du gouvernement;
-
que l’État = Trésor + Banque Centrale et que lorsque la Banque
Centrale achète des titres dans l’open market, c’est une dépense qui doit être
déduite des surplus;
-
que lorsque la
Banque Centrale modifie le taux d’escompte il n’est nullement nécessaire
d’envoyer au gouverneur de grands coups de chapeau d’approbation et de faire
l’éloge de son indépendance;
-
que la Banque
Centrale n’a qu’un pouvoir, celui de fixer le taux d’intérêt des fonds à très
court terme, les fonds à 24 heures ( le taux des fedfunds aux États-Unis et le
taux des fonds au jour le jour au Canada );
-
que le taux des
fonds à très court terme doit être tel que le prime rate des banques soit
inférieur d’au moins 3 % à celui du taux de croissance du Produit Intérieur
Brut, le PIB, exprimé en $ courants et que la Banque Centrale doit assurer, au
minimum, la structure suivante : Taux de croissance du PIB en $ courants –
3 % = Taux du prime rate – 3 % = Taux d’intérêt des fonds à un jour.
-
que les banques
et les prêteurs d’argent doivent avoir une marge bénéficiaire confortable ,
soit une différence d’au moins 3 % entre le taux des fonds à très court terme
et le prime rate , non pas pour le seul confort des banques, mais, pour
qu’elles puissent, à leur tour, fournir au public ( ménages, entreprises,
collectivités locales ) des services que les banques canadiennes ne sont pas
capables de fournir actuellement, comme, par exemple, des prêts hypothécaires
de 30 ans et à taux fixe;
-
que les intérêts,
tous les intérêts de tous les emprunts sans exception, doivent être déductibles du revenu imposable de tous les
contribuables et ce dans l’intérêt de l’activité économique;
-
que les taxes
doivent normalement être inférieures aux dépenses du gouvernement à cause du
désir du public et des banques de détenir des réserves en monnaie légale;
-
que les ménages
et les banques détiennent des bons du gouvernement; que ces bons émis par le
gouvernement font partie de la politique monétaire de fixation des taux
d’intérêt à très court terme; qu’ils
permettent d’éponger les réserves excessives du public; qu’ils permettent à la
Banque Centrale, en les achetant et en les vendant, de fixer le taux d’intérêt
des fonds à très court terme, le plus adéquat pur l’activité économique;
-
que le gouvernement peut et doit engendrer
des déficits, jusqu’au moment où il a fourni au public, la monnaie ( non productive d’intérêt ) et
les bons ( productifs d’intérêt ) qu’il désire détenir pour sa sécurité; que
l’Administration Bush , avec un déficit prévu de 157 milliards de $ pour
l’année 2002, fait montre d’une
meilleure compréhension des mécanismes monétaires que l’Administration Clinton
ou que Paul Martin avec leurs excédents budgétaires; que John Manley, candidat
à la succession de Jean Chrétien, qui déclare, à qui veut l’entendre, qu’il
continuera la politique des excédents budgétaires de Paul Martin mais sans Paul
Martin, commet une double faute, une faute politique et une faute financière.
La faute politique étant de vouloir faire comme Paul Martin et dans ce cas on
n’a pas besoin de John Manley. La faute
financière étant de vouloir poursuivre une politique d’excédents budgétaires ce
qui est une erreur;
-
que, lorsque les
experts de Maastricht l’invitent à respecter les ratios suivants : Dette /
Pib = ou < que 60 % et Déficit / Pib = ou < que 3 %, il les envoie
balader, montrant par cela qu’il entend donner à l’État la taille optimum,
qu’il n’entend pas gérer l’État au seul profit de la communauté des affaires
mais au profit de la Nation c’est-à-dire de la communauté des affaires et des
autres communautés, surtout après les récents scandales financiers et la
falsification des états financiers par certains patrons;
-
qu’il y a deux
catégories d’actifs, les actifs que l’on détient à titre individuel , à titre
privé et les actifs publics que l’on détient par le canal de l’État. L’importance et le volume de ces derniers actifs
doivent être tel qu’ils maximisent le bien-être des citoyens et des communautés
formant la Nation et non dépendre d’un ratio fixé à l’avance et théoriquement.
- que l’existence d’un chômage est une preuve de l’insuffisance des
déficits budgétaires.
L’homme d’État, dans
un État moderne, c’est celui qui sait et qui n’oublie jamais l’équation
suivante : Épargne annuelle = Investissement + Déficit Budgétaire + Surplus du commerce extérieur.
A la lumière de cette
dernière équation, on peut dire que les surplus de l’ancien ministre des
finances canadiennes, M. Paul Martin, ont appauvri les Canadiens et ont été des
nuisances et qu’ils l’auraient été encore plus, sans les dépenses que
constituent les remboursements de la dette et les achats de titres de la Banque
Centrale
C’est cette équation,
que les concurrents de M. Paul Martin au poste de premier ministre du
Canada, soit : John Manley, Allan
Rock, Sheila Copps, Martin Cauchon, Brian Tobin, Frank McKenna, doivent d’abord comprendre eux-mêmes, puis
expliquer à la communauté des hommes d’affaires, s’ils veulent avoir des
chances de l’emporter sur Paul Martin.
CONCLUSION
Le destin et le devoir
de l’entreprise sont de faire des profits. Le destin et le devoir de l’État
sont de faire des déficits. Le paiement des surplus par les contribuables,
réduisent les réserves des banques. Leur reconstitution entraîne une hausse du
taux d’intérêt des fonds à très court terme ce qui oblige le gouvernement et la
Banque Centrale à injecter des liquidités sous forme de remboursement de la
dette pour le gouvernement ou d’achats
de titres pour la Banque Centrale pour empêcher la hausse du taux d’intérêt. Le
remboursement d’une partie de la dette et l’achat de titres sont des dépenses
qui accompagnent nécessairement les surplus budgétaires d’où leur inutilité.
Augmenter le contenu de la poche droite en vidant celui de la poche gauche et
faire croire qu’il y a un bénéfice relève plus de la magie, de l’art de créer
des illusions , que de la gestion rationnelle des finances publiques. Les surplus
budgétaires de Paul Martin, s’ils font la preuve de quelque chose, font surtout
la preuve que Paul Martin n’est pas un homme d’État et qu’il n’a rien compris,
lors de son séjour au ministère des finances, à la nature profonde de l’État.
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