LE QUÉBEC CATHOLIQUE FRANCOPHOBE
2008-2010- Essai revisité en 2017, en 2019
Oignez vilain il vous poindra ;
Poignez vilain il vous oindra.
Vieux
proverbe français
Les Québécois de souche ont été et sont
encore aujourd’hui carrément francophobes.
Les principaux motifs à cet état de choses
sont, à notre avis, les suivants.
D’abord, dès le début de la colonisation, il y
avait un sentiment anti-français envers la Mère Patrie parmi les colons. Louis
XIV avait cherché à peupler le Québec en vidant les prisons françaises. Ces
colons, indésirables dans la Mère Patrie, n’avaient dans le cœur non seulement
aucun amour pour elle, mais, au contraire, une certaine haine, qu’ils devaient
laisser en héritage à leurs descendants.
Les Indiens haïssaient le colonisateur français.
Il y avait un déficit de femmes. L’offre de femmes était inférieure à la
demande. Les jeunes Français, dont les cœurs battaient à se briser à la vue d’une fille, ne
pouvant apaiser leurs émois, chez eux, dans la communauté française,
cherchaient dans les tribus indiennes les compagnes indispensables à leur
épanouissement. En épousant des Indiennes ils finissaient par partager et par
épouser les sentiments de haine qui les animaient envers les Français
colonisateurs. C’est probablement ce fait qui devait amener mère Marie de l’Incarnation, une Ursuline, une fine observatrice des mœurs de
son temps (1599-1672) à dire qu’un Français devenait Sauvage avant qu’un Sauvage
ne devienne Français,
Le clergé catholique après 1789 était devenu lui aussi antifrançais. Les révolutionnaires français avaient
saisi et confisqué les biens de l’Église. C’étai là un crime impardonnable à
ses yeux. Dans ses prêches, le clergé québécois ne manquait jamais de dénoncer
les turpitudes de la Mère patrie. L’Église se présentait, elle, comme la vraie
Mère des Québécois, et de surplus, comme une Sainte Mère, contrairement à la France, dévergondée et pécheresse, transgresseuse des dix commandements et profanatrice des
cinq sacrements.
Le clergé québécois et le futur maître anglais avaient des intérêts
communs. Le premier de
ces intérêts était de maintenir le plus soumis possible les Québécois de souche
française. L’Angleterre était en guerre contre Napoléon et craignait que les
Québécois ne se solidarisent avec lui. L’Anglais payait, pour la soumission des
Québécois, les évêques Québécois, en livres or sterling. L’Anglais disposant de
la force policière et militaire, assurait au clergé le paiement de la dîme.
Dans l’Église Catholique Française il y a toujours eu deux grands courants,
le Gallicanisme et l’Ultramontanisme. En simplifiant on peut dire que le Gallican est d’abord Français par ce
que nommé par le pouvoir français et ensuite Papiste tandis que l’Ultramontain
est d’abord Papiste, par ce que nommé et bénit par le Pape, et ensuite
Français. Les évêques québécois étaient nommés par le Pape, ils étaient par
nature ultramontains. Ils n’ont jamais fait partie de l’épiscopat français.
Leur ultramontanisme les opposait à
la France aussi bien royaliste que républicaine.
Le clergé québécois avait à charge l’instruction publique. Il enseignait sans doute la langue
française, mais c’était surtout sa grammaire, ses accords, pas sa littérature,
pas ses brillants auteurs. Ils étaient à l’index. Ce qui fait que les Québécois
n’ont jamais été exposé à la belle littérature française. C’est le Joual qui va s’imposer.
La supériorité des Français à tous les points de vue sur les Québécois. Il est dans la nature de l’homme de haïr
ceux qui lui sont supérieurs. Sans doute il y a au Québec, en 2019, près de
10,000 étudiants français contre à peine une dizaine de Québécois en France. La
raison, ce n’est pas la supériorité du système d’éducation et d’instruction du
Québec mais justement le contraire, sa nullité.
Le système d’éducation du Québec c’est comme la mauvaise monnaie. Elle chasse
la bonne de la circulation. Les 10.000 étudiants français au Québec sont ceux
qui ont été rejetés par le système français comme incapables de poursuivre des
études supérieures. Ils viennent au Québec pour se refaire une apparence de
compétence à la faveur du bas niveau du système québécois d’instruction et de
la faible valeur de ses diplômes et d’un système d’équivalence des diplômes
entre la France et le Québec qui favorise les diplômes québécois. Le système
français d’éducation et d’instruction en France a été établi par Napoléon. Il
avait pour mission de fournir à l’État, les officiers, les experts et les
techniciens dont il avait besoin. D’où une forte sélection à l’entrée comme à
la sortie du système contrairement au système québécois, et en général,
contrairement au système américain, qui se caractérisent par une sélection
nulle à l’entrée et encore plus nulle à la sortie. Dans le système
anglo-américain d’éducation supérieure c’est l’argent, comme toujours, qui est
le critère premier de sélection à l’entrée comme à la sortie.
Ainsi, comme on le voit, tout ou presque tout portait et porte encore les
Québécois à haïr la France, les Français et en particulier leur accent.
Les choses sont loin de s’améliorer en 2019.
Le Québec s’enfonce chaque jour un peu plus
dans sa francophobie. Mais il raffole des Magrhébins. Ils représentent la
première immigation en importance au Québec. Les Français viennent après
l’immigration maghrébine. Les Québécois partagent avec les Maghrébins la haine
des Français. Ils leur donnent volontiers leurs
filles alors que les Maghrébins les égorgeraient si elles s’avisaient
d’épouser des Québécois.
Alors que le vilain de l’Ancien Régime Français, en France, après 1789 (
début de la Révolution Française ), va s’ennoblir et même s’anoblir,
grâce aux guerres et aux armées
républicaines, grâce aux guerres et aux armées consulaires, grâce aux
guerres et aux armées impériales et grâce enfin à la création par Napoléon de
la Noblesse d’Empire, le vilain de
l’Ancien Régime Français, au Québec,
après 1763 (année de la fin de la
Guerre de Sept ans entre la France et la Grande-Bretagne et année de la cession
de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne), va s’enfoncer dans sa vilenie,
grâce au Prêtre catholique (voir Histoire du Catholicisme Québécois) et
grâce à l’Anglais protestant, qui le façonneront, l’instruiront avec parcimonie
et lui apprendront à renier la mère Patrie. Ils, le Prêtre catholique et
l’Anglais, protestant, qui se haïssent en temps normal, s’uniront pour faire du
vilain du Québec, un francophobe,
c’est à dire, dans le jargon de l’Église catholique, un laps et un relaps. L’Anglais protestant paiera le Prêtre
catholique pour cela. L’argent soutenant la haine l’ardeur du prêtre catholique
en sera décuplée pour arracher du cœur du vilain français du Québec le peu
d’amour de la Mère Patrie qu’il avait déjà et pour le convertir à la
francophobie ecclésiastique.
Ce n’est qu’à partir de 1960, sous la conduite de Jean Lesage (Premier Ministre du Québec), après une longue nuit de
près 200 ans, que le Québécois de souche, le descendant du vilain de l’Ancien Régime Français, reprendra, en titubant, sa
marche vers le progrès et renouera, très timidement, avec la Mère Patrie.
L’Église
Catholique avait ses raisons d’être francophobe et de vouloir convertir le
vilain de l’ancien régime français à sa francophobie. La France, bien que Fille
Ainée de l’Église, avait souvent eu, au cours de l’histoire, avec sa Mère, sa
Sainte Mère, des relations orageuses. Bien avant 1789, Philippe le Bel (1268-1314)
l’avait humiliée et secouée. Après 1789, les Révolutionnaires l’avaient non
seulement humiliée en lui interdisant d’exercer son sacerdoce sur le territoire
de la République, mais avaient fait pire encore, ils l’avaient dépouillée de
ses biens terrestres. Après la République, Napoléon (1769-1821) l’avait à son
tour humiliée de nouveau en faisant venir à Paris le Pape (Pie VII) pour son
sacre, mettant un terme à l’usage pour les Empereurs et les Rois d’Europe,
d’aller, à quatre pattes, se faire sacrer à Rome.
L’Anglais
avait lui aussi ses raisons d’être francophobe. Il a toujours été contre celui qui voulait se tailler une
hégémonie en Europe Continentale et la France tentait avec Napoléon d’asseoir
une telle hégémonie, sans parler de la haine innée du protestant pour le
catholique papiste.
La plupart des Québécois de souche, ces
Français devenus sauvages avant qu’un sauvage ne devienne Français selon Mère
Marie de l’Incarnation, ces vilains de l’Ancien Régime Français refaçonnés par
le Prêtre et l’Anglais après 1763, aiment aujourd’hui se présenter au reste du
monde comme des anges descendus du ciel, comme des chérubins, comme des
séraphins. Il n’en est rien. Dans presque chaque Québécois de souche, au mieux,
quand on gratte la surface, on constate que s’il y a un séraphin qui sommeille
c’est plutôt Séraphin Poudrier, qu’un séraphin descendu du ciel.
Dès qu’ils entendent l’accent français, la plupart des Québécois de souche, surtout ceux
des veilles générations, se ferment, se
murent. Si le contact persiste, ils deviennent fous, d’une folie sourde,
muette et c’est la mauvaiseté et la méchanceté innées et acquises qui remontent
à la surface.
Nous nous proposons dans le présent essai de dégager les causes et les
motifs de ce comportement odieux et méprisable en termes qui ne s’encombreront
pas de diplomatie, jugeant cette dernière inutile.
Lorsque nous utilisons le terme « Québécois de souche » nous entendons
par là le Québécois qui a été façonné par le Prêtre et l’Anglais.
En simplifiant beaucoup, on peut dire que
le Québec Actuel est composé de deux grandes catégories de Québécois.
Ceux qui sont nés avant 1960, avant le début de la révolution tranquille et ceux qui sont nés après 1960, après
le début de la révolution tranquille.
Ceux qui sont nés avant 1960, sont, pour la plupart, francophobes, pour avoir été façonnés
par le Prêtre et l’Anglais.
En 1960, le Québec n’a pas passé
brusquement, sans transition, des Ténèbres à la Lumière. On peut comparer la
Révolution Tranquille à la lumière du Soleil. Celle-ci apparaît timidement à
l’aube, atteint à sa plénitude vers midi, pour faiblir au crépuscule et enfin
disparaître pour laisser la place à la nuit. En 2017, soit 57 ans après son
début en 1960, on peut dire que la Révolution tranquille n’a pas encore atteint
sa plénitude, son plein midi.
Le Destin a placé sur notre chemin des Justes. Ils ont été amicaux et salutaires. Nous avons fait avec
eux un bout de chemin dans la joie et la sérénité.
Mais ce même Destin a aussi dressé sur notre chemin des voyous qui ont
empoisonnés notre voyage. Le pire parmi ces voyous a été un Québécois de
souche, façonné par le Prêtre et l’Anglais, Jean Comtois, Doyen de la Faculté d’Administration de l’Université
de Sherbrooke, plus tard vice- recteur de l’Université de Sherbrooke, mais
chassé de ce poste par le Recteur de l’époque Pierre Reid non pas comme un chien errant mais comme une hyène
malfaisante. Jean Comtois, louche, au propre comme au figuré, au
physique comme au moral, calomniateur, immonde, fut le vice qui s’est fait
chair. « Si, certains ambitieux, pour s’élever, peuvent atteindre à tous les
crimes, d’autres, pour monter peuvent descendre à toutes les bassesses » (Chateaubriand,
Mémoires d’outre-tombe, Livre trente-deuxième, chapitre 13). Jean Comtois, de l’Université de
Sherbrooke et Québécois de souche, appartient à la seconde catégorie
d’ambitieux.
Alors que les haines québécoises sont
basées sur des blessures imaginaires, comme par exemple cette histoire que
Louis XV aurait abandonné le Québec, alors que pendant la bataille des Plaines
d’Abraham, l’élite commerçante canado-française tout comme d’ailleurs le haut
et le bas clergé catholique, souhaitaient être sous la botte anglaise plutôt
que sous la botte française, les nôtres (nos haines) sont basées sur des
blessures réelles, ressenties, au plus profond de nous-même. Nous reviendrons
sur ce point plus loin.
1. Il n’y a pas que des
individus francophobes au Québec, des corps entiers, élus ou constitués, le
sont aussi.
On peut citer à titre d’exemple comme
grands corps de l’État francophobes au Québec, la Magistrature, le Barreau, le
Collège des médecins et en général l’ensemble des ordres professionnels. On
peut citer aussi le gouvernement du Québec, son Parlement, sa fonction
publique.
Cette francophobie, que les Québécois de
souche manipulent avec légèreté aujourd’hui, sera bientôt le motif premier de
l’extinction de la race, si le mot race est un terme pouvant être utilisé pour
qualifier cet ensemble, ce mélange bâtard d’individus que sont les Québécois de
souche.
La France devrait en principe tourner le
dos aux Québécois de souche, car elle ne récoltera, comme nous en avons fait
nous-mêmes l’expérience, qu’ingratitudes et insultes.
Cet ensemble insignifiant que sont les
Québécois francophobes de souche ne reprendra une certaine consistance que
lorsqu’il ouvrira ces deux bras, non aux Maghrébins à qui il donne volontiers
ses filles, mais aux Français de France.
2. Nous avons échoué, poussé par
les vents capricieux du Destin, sur les rives du Québec, en 1967, comme une
épave après un naufrage, sur une terre, que Jacques Cartier en la voyant pour
la première fois, en 1534, devait la trouver « effroyable et mal rabotée » et
qu’elle ressemblait « à la terre que Dieu donna à Caïn » pour le
punir du crime d’avoir tué son frère Abel.
Nous avons échoué au Québec « comme
un matelot naufragé qu’abandonne sur le rivage un flot
sans pitié » (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe).
Puis, par la suite, il a fallu subir les
insultes et les injures d’un peuple, d’une nation, dont la première des
lâchetés consiste à s’en prendre, contrairement aux lois sacrées de
l’hospitalité, à l’étranger, au passant, au voyageur, à celui qui est sans défense,
à celui qui cherche asile.
Mais nous
pouvons dire, comme Chateaubriand, « Je me félicite
aujourd’hui, d’avoir essayé du naufrage, entrevu la guerre, d’avoir
partagé les souffrances des classes les plus humbles de la société, comme je
m’applaudis d’avoir rencontré dans les temps de prospérité, l’injustice
et la calomnie. J’ai profité à ces leçons : la vie sans les maux qui la
rendent grave, est un hochet d’enfant. »
« Le ciel nous jette où il veut » écrit Chateaubriand à propos du rôle médiocre qu’on lui fait jouer à Gand,
ville de Belgique, qui servit de refuge à Louis XVIII durant les Cent Jours de
Napoléon.
3. Le Québec va devenir pour
nous, une seconde mère-patrie, mais une seconde mère-patrie, « au sein de
pierre, à la mamelle sans lait » (Châteaubriand, Mémoires
d’outre-tombe)
C’est ainsi que le Québec, de par la
volonté du ciel, va devenir pour nous une seconde patrie, une seconde
mère-patrie, mais une
seconde mère-patrie, « au sein de pierre, à la mamelle sans
lait » (Chateaubriand)
Il nous manquera pour réussir dans cette
nouvelle patrie, « une passion et un vice : l’ambition et l’hypocrisie » (Chateaubriand)
Nous avons survécu près de 50 ans, au
naufrage qui nous a jeté sur les rives du Québec. Nous arrivons aujourd’hui à
l’automne de notre vie. Nous arrivons aujourd’hui non pas au début de l’automne
de notre vie mais à la fin de cet automne. «
Un caractère moral s’attache aux scènes de l’automne écrit Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe ces feuilles qui tombent comme nos ans,
ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos
illusions, cette lumière qui s’affaiblit comme notre intelligence, ce soleil
qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie,
ont des rapports secrets avec nos destinées »
Il y a deux Québec.
Un Québec vertueux, honnête,
intègre, civilisé, humain, courtois, francophile, mais, très minoritaire.
Un Québec crapuleux, transgresseur
des 10 commandements de Dieu, profanateur des 7 sacrements d’une Église qui se
prétend éternelle, sainte, catholique et apostolique, adorateur du Veau d’Or et
de Mammon (dieu abstrait de l’Antiquité représentant la Richesse), tricheur,
voleur, criminel, mouchard, lâche, qui salit tout ce qu’il touche, et qui souille tout ce qu’il regarde, primitif,
barbare, sauvage bien que cravaté, ombrageux et grossier, cupide d’une cupidité
sordide, analphabète et fier de l’être, francophobe, héritage de son passé
catholique, mais très majoritaire.
De Gaulle disait, en privé, que les
Français étaient une nation dont 50% étaient des crapules.
Quelle est la proportion de crapules, en
2019, chez les Québécois de souche ?
A cette question nous préférons ne pas
répondre. Mais nous sommes quand même tentés de dire que, au cours de nos
cinquante dernières années passées au Québec, nous n’avons presque jamais
rencontré un Québécois de souche dont nous pouvions dire de lui : « Voilà
un Juste ». Nous étions chaque fois obligé de nous dire : « Encore une crapule
».
C’est au Québec crapuleux des hautes
sphères qu’il faut
attribuer la perte de 40 milliards de $ subie par la Caisse de Dépôt et
placement du Québec en 2008.
C’est contre ce Québec crapuleux
que nous braquons le présent réquisitoire.
Il ne faut pas croire que le Québec
crapuleux ne soit composé que des membres des basses classes de la société,
braconniers, bûcherons, éleveurs de cochons, il est aussi composé de membres
des hautes classes, il est composé d’avocats, de juges, de professeurs
d’université, de membres du clergé, du parlement, du gouvernement. Et là, est
le drame.
Charles de Gaulle disait qu’il aimait la
France mais détestait les Français. Nous sommes tentées de dire la même chose
pour le Québec et les Québécois.
Le Québécois de souche française, mauvais
chrétien, n’aime personne, ce sentiment étant une séquelle de son passé
catholique.
Non, on ne va nulle part de son plein gré,
c’est le ciel qui vous jette où il veut.
Sur la scène du
monde, écrit Jean-Claude Berchat, dans sa préface aux
Mémoires d’outre- tombe de Chateaubriand, « Les personnages secondaires ont aussi leur
importance, ne serait-ce que parce qu’ils permettent de développer une
histoire plus riche en contrastes, c’est à dire, plus complète, selon les
principes esthétiques de la préface de Chateaubriand à Cromwell » :
« Je vous fais voir, écrit Chateaubriand dans cette préface, l’envers des
événements que l’histoire ne montre pas ; l’histoire n’étale que l’endroit. Les
Mémoires ont l’avantage de présenter l’un et l’autre du tissu : sous ce
rapport, ils peignent mieux l’humanité complète en exposant, comme les
tragédies de Shakespeare, les scènes basses et hautes. Il y a partout une
chaumière auprès d’un palais, un homme qui pleure auprès d’un homme qui rit, un
chiffonnier qui porte sa hotte auprès, d’un roi qui perd son trône : que
faisait à l’esclave présent à la bataille d’Arbelles
la chute de Darius ?»
Nous verrons, dans la suite de ce présent
réquisitoire, que Jacques Cartier a eu raison de traiter le Québec de « Terre de Caïn », car aujourd’hui, on
peut dire que, dans presque chaque Québécois de souche française, il y a un Caïn qui sommeille en lui.
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4. « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant
les pourceaux, de crainte qu’ils ne les foulent à leurs pieds et que, se
retournant, ils ne vous déchirent » nous commande le Christ, dans
saint Matthieu.
Le Christ, n’aimait ni les chiens ni les
pourceaux.
Si l’on nous demande, après y avoir
séjourné près de 50 ans, de qualifier le Québec, et en général, l’Amérique du
Nord, nous dirions non pas « Terre
de Caïn », comme Jacques Cartier, mais, « Terre propre à chiens et pourceaux »
Nous nous proposons, dans le présent
témoignage, de montrer sur quoi nous nous basons, pour porter un tel jugement.
Mais nous pouvons tout de suite, sans
attendre, avancer au moins une justification.
Il y a au Québec, en ce moment, c’est à
dire en mars 2009, près de 125.000 personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer. Pour les héberger dans un Centre d’hébergement de longue durée, un
CHLD québécois, le Gouvernement du Québec exige des malades un paiement de
20.000 $ environ par an et par personne, soit 2 milliards 500 millions de $ par
an.
Il faut être une nation, composée majoritairement de chiens et de
pourceaux, et menée par des chiens et des pourceaux, pour réclamer des
personnes atteintes d’Alzheimer et de leurs familles, 2 milliards 500 millions
de $ par an, alors qu’au même moment, les incapables et les petites crapules
qui gèrent la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, ont flambés, dans le
casino des produits dérivés, 40 milliards de $ pour la seule année 2008, en
encaissant de juteux bonis pour cette minable performance.
Le Destin, qui fait les choses tantôt
bonnes tantôt mauvaises, a mis sur notre chemin un certain nombre de Français
de France. Ces derniers nous ont été favorables. Ils ont été amicaux. Ils ont
été bienveillants. Ils ont été généreux. Ils ont fait de nous un francophile.
Ce même Destin a mis sur notre chemin un
certain nombre de Canadiens de souche française. Ils nous ont été défavorables.
Ils ont été inamicaux, hostiles, malveillants, et plus souvent qu’autrement,
malhonnêtes. Les magistrats et les fonctionnaires ont été malhonnêtes. Les
Universitaires hostiles et haineux. L’étudiant, grossier et insolent. Le
domestique et l’ouvrier, voleurs. Le voisin, inhospitalier et querelleur, car
il peut compter sur le faux témoignage et le mensonge de sa parenté et de ses
amis ainsi que sur la partialité et l’immoralité du juge québécois, son
compatriote.
Nous verrons, dans le présent réquisitoire,
qu’il y a dans le sang du Québécois de souche française d’aujourd’hui, à la
fois réunis, le sang cupide du vilain de l’Ancien Régime français, celui de
l’Indien cruel, celui du prêtre tricheur, celui de l’Irlandais ivrogne, auquel
on peut ajouter le sang cupide du maître des lieux, depuis 1763, le WASP, le
White Anglo-Saxon Protestant, hier écumeur notoire des mers, aujourd’hui
écumeur d’hydrocarbures et faiseur de chaos financiers dont celui de septembre
2008.
On a l’impression que le Canadien de
souche française obéissait, et obéit toujours, à deux grands commandements de
l’Église catholique du Québec, dont la formule serait à peu près la
suivante :
Le Français tu haïras et maudiras journellement.
L’étranger tu voleras, sans regrets, sans remords, férocement.
Seul le Belge semble être bien reçu au
Québec, probablement pour avoir suivi le même cursus déshonorant que le Canadien
de souche française, en refusant les bienfaits de la Révolution française de
1789, qui devait ennoblir le vilain de l’Ancien Régime français.
«
On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis et on y ajoutera
pour vous » Évangile selon saint
Marc, chapitre 4, verset 24.
Nous nous proposons, dans le présent témoignage de mesurer les Canadiens de souche française avec la mesure dont ils se sont servis pour mesurer les autres et de dégager les causes de leur comportement absurde.
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5. Il y a deux types de sauvages, deux types de barbares. Il
y a le sauvage, né sauvage, mais qui aspire à la civilisation. Il y a le
sauvage, né civilisé, qui est retourné à l’état sauvage et qui n’aspire qu’au
chaos.
Le sauvage né sauvage mais qui aspire à la civilisation, c’est l’Indien qui habitait l’Amérique du Nord, qui habitait le Canada, quand Jacques Cartier explorait les rives du Québec en 1534. C’est le Hun d’Attila. C’est le Wisigoth d’Alaric.
Le sauvage, né civilisé, mais qui est retourné à l’état sauvage, et qui n’aspire qu’au chaos, c’est l’Espagnol, le Portugais, le Français, le Britannique, bref l’Européen, qui est retourné à l’état sauvage, lui et ses descendants, en émigrant dans le Nouveau-Monde, faute d’encadrement et de dressage et qui est devenu Nord-Américain et Sud-Américain.
Deux exemples récents, de l’aptitude des Américains à engendrer des chaos : la création les Talibans et la crise des liquidités de 2008.
6. « Un Français devenait sauvage avant qu’un
sauvage ne devienne Français » Mère Marie de l’Incarnation
(1599-1672)
Très vite « beaucoup de Français, les coureurs des bois, vont emprunter aux Amérindiens le tobogan, la raquette à neige, le canot d’écorce et les mocassins, en plus d’adopter les pratiques culturelles indigènes, notamment en matière de sexualité » écrit Yves Frenette dans sa Brève histoire, des Canadiens Français, Les Éditions du Boréal, Montréal, 1998.
7. « La férocité du Gaulois nous est restée : elle
est seulement cachée sous la soie de nos bas et de nos cravates »
(Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, Livre trente-sixième – Chapitre 5)
«
Arrêté pour dîner entre six et sept heures du soir à Moskirch,
je musais à la fenêtre de mon auberge : des troupeaux buvaient à une
fontaine, une génisse sautait et folâtrait comme un chevreuil. Partout où l’on
agit doucement envers les animaux, ils sont gais et se plaisent avec l’homme.
En Allemagne et en Angleterre on ne frappe point les chevaux, on ne les
maltraite pas de paroles; ils se rangent d’eux-mêmes au timon; ils partent et
s’arrêtent à la moindre émission de la voix, au plus petit mouvement de la
bride. De tous les peuples les Français sont les plus inhumains : voyez
nos postillons atteler leurs chevaux ? ils les poussent aux brancards à coups
de botte dans le flanc, à coups de manche de fouet sur la tête, leur cassant la
bouche avec le mors pour les faire reculer, accompagnant le tout de jurements,
de cris et d’insultes au pauvre animal. On contraint les bêtes de somme à tirer
ou à porter des fardeaux qui surpassent leurs forces et, pour les obliger
d’avancer, on leur coupe le cuir à virevolte de lanières : la férocité des
Gaulois nous est restée : elle est seulement cachée sous la soie de nos
bas et de nos cravates »
8. « Dévorés par tous les crimes et abattus par la férocité, nous serons méprisés par les Européens qui ne daigneront pas nous reconquérir » (Simon Bolivar 1783 – 1830)
À la veille de sa
mort et écrivant à un ami, Bolivar devait lui dire :
« … Vous savez que j’ai eu le pouvoir
pendant 20 ans et je n’en ai tiré que quelques conclusions sûres.
Premièrement, l’Amérique est ingouvernable
pour nous.
Deuxièmement, celui qui sert une révolution
laboure la mer.
Troisièmement, la seule chose que l’on
puisse faire en Amérique est d’émigrer.
Quatrièmement, ce pays tombera
infailliblement entre les mains de la foule déchaînée de petits tyrans presque
trop petits pour qu’on les remarque, de toutes couleurs et de toutes races.
Cinquièmement, dévorés par tous les crimes
et abattus par la férocité, nous serons méprisés par les Européens qui ne
daigneront pas nous reconquérir.
Sixièmement, s’il était possible pour une
partie du monde de retourner au chaos primitif, l’Amérique le ferait … »
Ces propos de Bolivar, écrit par lui en pensant à l’Amérique du Sud, sont, pour nous, valables aussi pour l’Amérique du Nord.
Il suffit pour cela de penser au chaos financier dans lequel l’Amérique et le reste du monde vit depuis Septembre 2008 du fait de la cupidité du WASP (White Anglo Saxon Protestant) pour s’en convaincre.
9. The Ugly, Greedy and Durty North American.
Disons d’abord que la grande famille
nord-américaine comprend l’Américain proprement dit (300 millions),
l’Anglo-Canadien (25 millions environ) et le French-Canadian (7 millions
environ).
L’Américain du nord est incapable d’agir
pour la gloire, pour l’honneur, pour l’amour de Dieu ou du prochain. Il n’agit
que pour l’argent. Pour lui, « to make money »,
serait le but de l’existence.
Alors qu’en Europe le fils de famille rêve
d’entrer dans une École Militaire, en Amérique, le fils de famille rêve d’être
« trader » dans une banque ou chez un courtier en valeurs mobilières.
En novembre 1620, le May Flower, vaisseau
marchand de 90 pieds de long et de 180 tonneaux, débarque à Cape Cod 102
immigrants anglais, « The pilgrims fathers » ou « Pères Pèlerins ». Ils fuyaient
les persécutions en Angleterre de Jacques 1er, persécuteur des
puritains et voulaient fonder en Amérique du Nord une Nouvelle Jérusalem.
On peut dire que les descendants des Pères
Pèlerins, par dégradations morales successives, sont devenus non seulement des
« uglies », mais aussi des faiseurs de chaos politiques
et financiers si l’on tient compte de la crise des liquidités
financières de septembre 2008.
Quel
cursus honorum !
10.
Le Canada : « une association de centres d’achats » (Jean Chrétien)
À la question de
savoir qu’est-ce que le Canada, Jean Chrétien, devenu Premier Ministre du
Canada en 1993, et fin-connaisseur de l’âme canadienne et de ses bassesses,
devait répondre : «
une association de centres d’achats »
Ce n’est que plus tard, après 15 ans, après 3 mandats, qu’il s’est mis à crier à tue-tête que le Canada, c’était le plus beau de tous les pays du monde, comme autrefois, dans les années 1930, on chantait que le plus beau, de tous les tangos du monde, c’est celui, que l’on danse dans les bras de sa dulcinée.
Nous ne sommes pas Français, ni de père ni de mère, mais nous sommes francophiles et nous haïssons les francophobes, tout particulièrement, les francophobes québécois.
Quand
vous rencontrez pour la première fois un Canadien français, la seule chose
qu’il cherche à savoir de vous c’est, quand comptez-vous « sacrer votre camp
» ou quand comptez-vous « crisser votre camp », c’est à dire, quand
comptez-vous ficher le camp. Et quand vous rencontrez le même Canadien
français, 40 ou 50 ans plus tard, vous le trouvez atteint de la même obsession.
Il vous demandera quand, enfin, comptez-vous crisser votre camp pour de
bon et aller vivre sous des cieux plus cléments, et lui laisser pour lui seul,
le Québec, dont il aime la crasse, l’odeur de ses porcheries, sincèrement et
profondément, comme le Breton aime « Paimpol, sa falaise, son Église, son
pardon, sa Paimpolaise ».
Les Québécois de souche française n’aiment personne, à commencer par le Français de France. Cela est dû, très probablement, à l’influence de l’Église catholique. Le clergé catholique du Québec, lui aussi, n’aime personne. Le fond cupide, mélangé au fond clérical, fait que le Québécois de souche n’aime qu’une chose, l’argent.
C’est cette haine de tout le monde, haine sourde, muette, « haine du domestique pour le maître, du petit pour la grand » (Théophile Gautier), qui fait en sorte que les Québécois de souche perdent, chaque jour qui passe, un peu plus de leur importance, en Amérique du Nord, au Canada et même à Montréal. Incapables de recevoir, de digérer, d’assimiler, les Canadiens dits français sont voués à la disparition et personne ne le regrettera.
Façonnés par le prêtre et l’Anglais, les Canadiens de souche française vont montrer, au cours de leur histoire, une grande aptitude à assimiler, non pas les qualités, mais les défauts et les bassesses de leurs maîtres.
Les Québécois de souche française vont troquer, ou plutôt vont être amenés, par leurs élites religieuses, à troquer, après la Révolution française de 1789 la Patrie pour l’Église et au cours des années 1960, ils vont être amenés, par leurs élites politiques, à troquer l’Église pour l’Argent, imitant en cela non pas Jésus-Christ mais Judas l’Iscariote.
Toutes les Nations sont un mélange de gens, honnêtes, éduqués, distingués et de canailles.
Dans le cas de la Nation québécoise, dans le cas de la Nation « canayenne », il semble que les avatars de la colonisation et du peuplement ont été tels, que la proportion de canailles est plus forte, beaucoup plus forte, qu’ailleurs.
On n’insulte pas les autres impunément. Tôt ou tard, les crachats que vous avez envoyés sur les autres, gratuitement, pour le plaisir, vous reviendront, en pleine figure, eux aussi, gratuitement, par l’effet d’une justice immanente et, souvent, au centuple.
Sans doute il y a au Québec des anges descendus du ciel, des chérubins, des séraphins, dont Séraphin Poudrier, mais, il y a aussi des crapules, beaucoup trop de crapules, au bas de l’échelle comme au sommet de l’échelle, surtout au sommet de l’échelle, et c’est contre ces derniers que nous braquons le présent article.
Écoeurés par la francophobie, la sournoiserie, la grossièreté et la vulgarité des « Canayens », les Canadiens de souche plus bâtarde que française, nous nous proposons, dans le présent réquisitoire, après presque cinquante ans de patience, de mesurer les Québécois avec la mesure dont ils se sont servis pour nous mesurer et de rappeler, à ceux d’entre eux dont la laine est prétendument pure, un certain nombre de choses, puisées dans leur propre histoire, qu’ils ne connaissent d’ailleurs pas, pour les rendre moins racistes, moins arrogants, moins grossiers, moins vulgaires, moins tricheurs, moins voleurs, plus civilisés, plus respectueux de l’étranger, plus respectueux de l’être humain, s’ils veulent, à leur tour, être respectés.
11. Dès les premiers jours, la Nouvelle
France se peuplera de canailles et de francophobes
Aujourd’hui, en 2008, le Québec se
peuple d’immigrants investisseurs, qui feront d’excellents soldats pour
l’Afghanistan.
Mais, hier, dès les débuts de la
colonisation, le Québec, devait se peupler de canailles.
Dans son Histoire populaire du
Québec, Éditions du Septentrion, Québec, 1995, page 26, Jacques
Lacoursière, écrit :
« Les
diplomates et les espions espagnols et portugais informent leur souverain
respectif de tout ce qui se passe à la cour française. Au mois d’août 1540, le
roi d’Espagne apprend de son ambassadeur à Paris que François Ier vient
d’autoriser ses sujets à reprendre leurs voyages vers les terres nouvelles.
Effectivement, le 17 octobre suivant, par une commission royale, Cartier est nommé
« capitaine général et maître pilote de tous les navires et autres vaisseaux de
mer » qui doivent se rendre dans ces pays qu’on dit inhabités ou les autres
possédés par des gens sauvages vivant sans la connaissance de Dieu et sans
usage de raison. Ces pays seraient, aux dires du roi, « un bout de l’Asie du
côté de l’occident ». Affirmation surprenante ou naïve dont le but serait de
neutraliser les réticences espagnoles ou portugaises !
« L’objectif de
l’expédition est non seulement de poursuivre l’exploration du nouveau
territoire, mais aussi de convertir à la religion catholique les populations «
indigènes ». C’est sans doute pour cette raison que, le 15 janvier 1541,
François Ier signe une nouvelle commission en faveur de Jean-François de La
Rocque, sieur de Roberval, un protestant notoire. Le choix de Roberval
s’explique peut-être par le fait qu’il joue un certain rôle à la cour de
François Ier. Il est du reste apparenté à Diane de Poitiers, la maîtresse du
roi. Son adhésion à la religion protestante lui gagne la sympathie de
Marguerite de Navarre, la sœur du roi.
« Roberval supplante donc Cartier à
la tête de l’expédition en devenant le « lieutenant général, chef, ducteur et capitaine » avec les pleins pouvoirs tant sur
les hommes que sur les navires. Sa mission est claire : « De passer et
repasser, aller et venir dans ces pays étrangers, de descendre à terre et
mettre les indigènes en notre main, tant par voies d’amitié ou aimables
compositions, si faire se peut, que par force d’armes, main forte et toute
autre voie d’hostilité. » En somme, la France est prête à conquérir la
Nouvelle-France par les armes, si cela est nécessaire. Pas une fois, il n’est
question des droits des Amérindiens.
Il faut donc
des émigrants pour peupler le nouveau pays, car on prévoit y bâtir des villes
et des forts, des temples et des églises. La commission de Cartier et un ordre
à Roberval en date du 7 février 1541 les autorisaient à puiser dans les prisons
les hommes et les femmes qui acceptaient l’exil en échange de leur libération.
Cependant, ne peuvent bénéficier du voyage ceux qui se sont rendus coupables «
des crimes d’hérésie, de lèse-majesté divine et humaine envers nous ». Cette
offre de libération ne s’applique pas non plus aux faux-monnayeurs. Ceux qui
acceptent de partir retrouveront la jouissance de leurs biens, le temps de les
vendre pour payer et les frais de transport et leur nourriture pour les deux
années suivantes. Les nouveaux colons se rendent donc à Saint-Malo pour le 10
avril 1541. Des gardiens les conduisent, enchaînés, jusqu’aux navires dont on
complète le chargement.
12. La francophobie au Québec sera, au cours des siècles, soutenue par la
canaille des prisons françaises, par le clergé catholique et aujourd’hui par la
magistrature québécoise.
Arrachée de force de la métropole pour
peupler la Nouvelle France la canaille des prisons françaises va haïr la France
et créer le premier noyau de francophobes.
À partir de la Révolution française de
1789, le clergé catholique va entrer dans la danse, et agrandir substantiellement
le noyau des francophobes.
Aujourd’hui, c’est la magistrature
québécoise qui constitue le noyau dur de la francophobie, celle-ci étant
primordiale pour faire carrière et accéder éventuellement à la Cour Suprême du
Canada.
13. La haute noblesse du double Te
Deum, chanté par les Québécois, en l’honneur d’Horatio Nelson, pour la
destruction de la flotte française, à Aboukir, le 1er août 1798.
Dans l’ « Histoire du
catholicisme québécois » ( Éditions du Boréal, Montréal, 1989, p.34 ) Lucien
Lemieux, un Québécois de souche française, c’est à dire, un descendant de
Français restés au Québec après le Traité de Paris de 1763, Traité qui mettait
fin à la Guerre de Sept Ans, dont l’un des enjeux était, pour l’Angleterre, de
déloger les Français de l’Amérique du Nord, lesquels encerclaient la Nouvelle
Angleterre du littoral, par une ligne de forts partant du golfe du Saint
Laurent et aboutissant au golfe du Mexique en passant par les Pays d’en Haut et
le Pays des Illinois, à l’intérieur des terres, et Traité par lequel la France
cédait à l’Angleterre sa colonie du Canada, ses arpents de neige comme aurait
dit Voltaire, pour le sucre des Antilles, écrit :
« La grande victoire d’Horatio Nelson à Aboukir sur
la flotte française, au début d’août 1798, renversa vite la vapeur.
Joseph-Octave Plessis, curé de Québec et présumé évêque coadjuteur, avait été
félicité peu auparavant par Mgr Denaut, pour les
bonnes relations qu’il entretenait avec le docteur Jacob Mountain,
évêque anglican de Québec, et Jonathan Sewell, juge en chef du Bas-Canada.
Invité par Samuel Gale, secrétaire particulier du gouverneur Robert Prescott, à
célébrer la victoire (de Nelson) par un jour d’action de grâces, il acquiesça
immédiatement : rien de mieux dit-il « pour resserrer les liens de
respect, de fidélité, d’obéissance et d’amour qui doivent attacher
inviolablement » les sujets catholiques « à leur auguste souverain et à son
gouvernement libéral ». Comme on était au 20 décembre, il conseilla de fixer la
fête en janvier. Mgr Denaut, qui était toujours curé
de Longueuil, ne fut pas emballé par le projet d’un seul et même jour d’action
de grâces pour tout le Bas-Canada. Peu enclin aux innovations particulières il
trouvait suffisant de chanter un « Te Deum » le 1ier janvier dans
toutes les églises.
« Cette décision de l’évêque mit Plessis très mal à
l’aise. Il consulta les deux vicaires généraux Henri-François Grevé et
Philippe-Jean-Louis Desjardins puis modifia le mandement épiscopal. Il expliqua
à Mgr Denaut que Prescott ne se contentait pas d’un
simple « Te Deum ». Si la date de la Fête avait été fixée au 10 janvier,
c’était dans le but précis d’organiser, dans tous les lieux de culte de chacune
des dénominations religieuses un sermon et une prière d’action de grâces :
« Son intention sur cet article m’était connue, avant
qu’il me fit demander mon opinion. Si je l’ai donnée,
si largement dans son sens, c’est que je savais qu’il fallait tenir ce langage.
L’avocat général, chargé le premier de traiter la chose avec moi, m’avait fait
clairement connaître qu’il fallait quelque chose d’extraordinaire et de nouveau
»
Même si Mgr Denaut avait
averti les curés des districts de Montréal et de Trois-Rivières de chanter le «
Te Deum » le 1ier janvier, il devait leur transmettre le mandement modifié de telle sorte que
le 10 janvier fût un jour de fête privilégié : « Votre Grandeur saura
trouver … la manière de faire considérer
( aux curés ) le premier « Te
Deum » comme une préparation à la fête principale du 10 janvier, et de mon côté je ne manquerai
pas de faire valoir auprès du gouvernement cette double action de grâces… comme
l’effet d’une loyauté particulière » Le mandement final fût donc rédigé en ce
sens.
« Plessis pour sa part, jugeait le temps venu de
faire connaître sa perception des Français et des Anglais. Les premiers lui
paraissaient pervertis depuis quelques années, séduits par l’impiété et le
libertinage, ennemis de la justice et du bon ordre, livrés aux horreurs
scandaleuses d’une révolution aussi fatale dans ses conséquences que
criminelles dans ses principes. De leur côté, les Anglais avaient ouvert leurs
portes avec bienveillance aux victimes de la fureur française et engagé leurs
armées contre les révolutionnaires. Dans son sermon du 10 janvier, le curé de
Québec présenta l’Angleterre comme le plus ferme soutien de l’alliance du trône
et de l’autel contre le mouvement révolutionnaire qui balayait alors l’Europe
et l’Amérique. Grâce à sa nouvelle mère patrie, le peuple canadien avait
continué de croître selon ses traditions royalistes, juridiques et religieuses.
Ainsi, comme on le voit, les honorables Canadiens
dits Français, ont chanté deux Te Deum (du cantique Te Deum laudamus
« nous te louons Dieu »), pas un, mais deux, Te Deum, pour rendre grâce à Dieu
d’avoir donné la victoire à Nelson et lui avoir permis d’anéantir la flotte
française, commandée par l’amiral Villeneuve, à Aboukir, le 1er août
1798.
Quelle honte ! Quelle bassesse ! Quelle chiennerie !
Quelle infamie !
« Ne donnez pas ce qui saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à leurs pieds et que, se retournant, ils ne vous déchirent », nous commande le Christ. (Évangile selon saint Matthieu)
Qui sont les chiens, qui sont les pourceaux
dans toute cette affaire ?
L’Anglais pour avoir demandé au prêtre une infamie ?
Le prêtre pour avoir demandé au peuple la même
infamie ?
Le peuple pour avoir sombré dans l’infamie ?
Le corrupteur, le corruptible ou le corrompu ?
Les meneurs, les gens du peuple, le bas peuple ?
Jules Michelet, le grand historien français, notre Maître en matière d’Histoire, qui
n’aimait ni l’Anglais ni le prêtre, aurait blâmé et l’Anglais et le prêtre et
aurait épargné le peuple
S’exprimant à propos de l’histoire de la Révolution
Française, Jules Michelet devait écrire : « Une autre chose que cette
histoire mettra en lumière, c’est que le peuple valut généralement beaucoup
mieux que ses meneurs. Plus j’ai creusé, plus j’ai trouvé que le meilleur était
dessous, dans les profondeurs obscures. J’ai vu aussi que les parleurs
brillants, puissants, qui ont exprimé la pensée des masses, passent à
tort pour les seuls acteurs. Ils ont reçu l’impulsion bien plus qu’ils ne l’ont
donnée. L’acteur principal est le peuple. Pour le retrouver, celui-ci, le
replacer dans son rôle, j’ai dû ramener à leur proportion les ambitieuses
marionnettes dont il a tiré les fils, et dans lesquelles, jusqu’ici, on croyait
voir, on cherchait le jeu secret de l’histoire. »
Presque cinquante années de vie au milieu du peuple
québécois (avec des ruraux surtout, à vrai dire, comme voisins
) ne nous invitent pas à la moindre indulgence ni envers le peuple en
général, ni envers le peuple québécois en particulier. En chantant deux
Te Deum pour la destruction de la flotte française à Aboukir en 1798, les Québécois
ont, sans aucun doute, écrit une des pages les plus sombres de leur histoire et
tous les pardons et absolutions que la Mère Patrie pourra leur donner ne
pourront effacer cette infamie.
Une chose est certaine, c’est que Judas, après avoir
renié et vendu le Christ, a eu la décence de se pendre.
Mais, il faut dire, plus prosaïquement, que
l’Anglais et le prêtre avaient des motifs pour monter les Canadiens dits
Français contre leur Mère Patrie.
L’Anglais était en guerre contre la France et surtout
contre la France de Napoléon qui cherchait à regrouper l’Europe sous sa
bannière, et qui menaçait de ce fait les intérêts commerciaux de l’Angleterre.
Quant à l’Église, elle se présentait, et se présente
toujours, au catholique, non seulement comme sa Mère, mais encore comme sa
Sainte Mère, l’autre mère, la Mère Patrie, étant la marâtre. L’Église Éternelle, aussi Sainte
Catholique et Apostolique qu’elle soit, va volontiers en guerre contre
quiconque ne se soumet pas à sa domination. Quant à ceux qui portent la main
sur elle, et la dépouillent de, ses biens terrestres, elle leur porte une haine
aussi Éternelle qu’elle-même et nous
avons comme preuve de cela, la haine du Québécois d’aujourd’hui pour tout ce
qui est français. Or, le 2 novembre 1789, en France, l’Assemblée Nationale devait
déclarer les biens du clergé, biens nationaux et les mettre en vente ce qui
constituait le sacrilège suprême aux yeux de l’Église. Puis le 12 juillet 1790,
devait être décrété la constitution civile du clergé, obligeant les
ecclésiastiques à prêter serment à la constitution. Le clergé jureur ou
constitutionnel devait accepter. Le clergé réfractaire ou insermenté devait
refuser.
C’est à cette occasion que le clergé catholique à la
sauce du Québec ( le catholicisme québécois étant au
catholicisme romain ce que la poutine, ce mélange de frites, de fromage en
grains et de sauce brune est à la gastronomie française), de crainte qu’une
révolution semblable à celle de France ne s’empare du Québec, devait créer le
terme de « maudit Français » qui sera
et constituera toujours le prêt-à-penser du Québécois.
Mais, le sang français qui coule quand même dans les veines
du Québécois, aussi impur et vicié qu’il soit, devait se venger,
inconsciemment, de sa Sainte Mère l’Église, pour lui avoir appris à haïr sa
vraie mère, la Mère- Patrie, en constituant son répertoire de jurons de mots
puisés au pied de la Sainte Croix, au Saint Autel, à la Sainte Table et dans
les Saints Sacrements ( Criss, calice, ciboire, hostie,
tabarnak, sacrament de ceci ou de cela…)
Dans un article intitulé Pie VI provoque la
rupture entre les catholiques et la Révolution française paru dans la revue Les cahiers de Science
et Vie, numéro de décembre 2007- janvier
2008, Rafaele Brillaud,
écrit :
« A l’origine, la Révolution française ne formule
aucun grief contre le Saint-Siège. Pie VI, 248e pape (1775-1799), a
pris garde de ne pas se montrer critique vis-à-vis de la France. Mais les
informations dont dispose Rome sont confuses et tardives. Ce qui explique que
le pontife ne réagisse pas lorsque la dîme et les privilèges ecclésiastiques
sont abolis dans la nuit du 4 août 1789 et les biens de l’Église mis à la
disposition de la nation le 2 novembre de la même année. Puis l’assemblée vote
la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790, faisant des évêques et des
curés des fonctionnaires élus par les fidèles. Le pape écrit alors à Louis XVI
pour lui demander de ne pas approuver ce vote. Hélas, la lettre arrive le
lendemain de la signature du roi! Deux événements vont ensuite envenimer la
situation : les prêtres sont obligés de prêter serment de fidélité à la
nouvelle loi, puis Avignon est annexé. Exaspéré, Pie VI condamne la
Constitution civile du clergé le 10 mars 1791 et rejette les principes de
liberté et d’égalité de la Révolution. Il déclenche, ce faisant, une véritable
guerre religieuse. Les prêtres réfractaires sont persécutés. Les relations
diplomatiques entre la France et le Saint-Siège sont rompues
deux mois plus tard. Très vite, le catholicisme apparaît comme la principale
force contre-révolutionnaire. Les États pontificaux sont envahis par les
troupes de Bonaparte et, au Traité de Tolentino (1797), Pie VI doit renoncer à
une bonne part de ses territoires. La République romaine est proclamée l’année
suivante. Arrêté, Pie VI est transféré en France où il meurt en 1799. La
papauté est brisée, la Révolution française triomphe.
« Dans le même numéro des Cahiers de Science et Vie,
dans un article intitulé Pie VII fait de la figuration au sacre de Napoléon, Rafaele Brillaud écrit :
« Aujourd’hui encore, l’humiliation de Pie VII, 249e
pape (1800-1823), est tangible sur le gigantesque tableau du peintre David. Le
2 décembre1804, lors du sacre de Napoléon, le pontife est relégué au rang de
figurant. Pas moins de cinq mois de négociations avaient pourtant été
nécessaires pour le convaincre de venir. Bonaparte, en nouveau Charlemagne, tenait
à reproduire l’union du trône et de l’autel. Une fois en France, l’accueil
triomphal du peuple rassura le pontife. Mais le jour venu, dans
Notre-Dame-de-Paris tendue de draperies de pourpre parsemées d’abeilles d’or,
la mascarade est flagrante. Au milieu d’un faste extraordinaire, Pie VII doit
attendre l’empereur pendant plus de deux heures. Puis, après les onctions
saintes, alors qu’il s’apprête à lui poser la couronne sur le front, Napoléon
s’en empare et se la pose lui-même sur la tête… Le Saint-Siège ne tirera aucun
bénéfice politique de ce sacre. Une nouvelle lutte entre le Sacerdoce et l’empire ne tarde pas à s’engager.
Nous ferions une grave erreur si nous disions qu’il
ne sert à rien, pour l’avenir, de revenir sur certains épisodes peu glorieux du
passé. Au contraire, cette connaissance du passé pourrait être, très bientôt,
très utile, lorsque le Canada aura disparu de la carte en tant que pays
autonome.
14. La laideur du Canada
Dans son excellent ouvrage, « Le Canada français
après deux siècles de patience » (Seuil, Paris, 1967, p. 22), Gérard
Bergeron, un Québécois de souche française, c’est à dire, un descendant des
Français restés au Canada après le Traité de Paris de 1763, écrit :
« Le dictionnaire définit « monstre » : « Être
organisé dont la conformation s’écarte de celle qui est naturelle à son
sexe…Être qui a des proportions extraordinaires. » L’espace n’est pas seulement
un facteur parmi d’autres de la réalité canadienne. Il est le déterminant
essentiel de toutes les autres données, de tous les autres facteurs et de leur
interaction. Il est le fait d’importance capitale, bien que massif et inerte.
Le Canada est une invraisemblable construction historico-géographique, « un
monstre ». Il faut partir de là.
« Le Canada apparaît comme l’involontaire champion
mondial de l’accumulation des paradoxes historiques. Si on devait l’expliquer
sommairement il faudrait dire que c’est un pays étendu comme un continent et
pour les neuf dixièmes de sa superficie vide comme un désert nordique; un pays dont les morceaux furent
artificiellement rassemblés d’est en ouest contre les impératifs géographiques,
accentuant de plus en plus avec le temps les pôles d’attraction naturelle nord-
sud; un pays né contre son seul voisin immédiat qui devint dix fois plus peuplé
et trente fois plus riche que lui; un
pays qui n’a pu affirmer une indépendance graduelle, tardive et toujours timide
que dans la double dépendance d’une lointaine métropole – quand était encore
vrai l’adage : « Britannia rules the waves » – et du voisinage attractif de l’État le plus
dynamique de notre époque qui assume depuis vingt ans des responsabilités mondiales; un pays qui ne
s’ appartient plus guère dont les habitants apparaissent plutôt comme des
locataires à bail ou des usufruitiers de leur propre domaine que comme
d’authentiques propriétaires qui pourraient sans contraintes ni hypothèques
faire fructifier leur bien;…
« Si les difficultés de la crise canadienne tiennent
surtout dans le conflit d’octroi et de jouissance des compétences fédérales à
deux niveaux de gouvernement, antérieurement à ces phénomènes, c’est le
caractère « monstrueux » de la « chose historique Canada » qu’il faut
considérer. Deux métropoles, onze capitales, avec leur gouvernement,
administration, système judiciaire, c’est, sauf la Suisse expérience « sui
generis », le pays le plus ( ou le moins ) gouverné et
administré per capita, en Occident tout au moins. On pense au plus gros des
monstres préhistoriques, le brontosaure, si gigantesque que son cerveau de tête
ne suffisant pas, il développa dans sa queue un second cerveau pour pouvoir la
mouvoir.
« Et comme si ce n’était pas assez, les deux peuples
fondateurs du Canada se sont trouvés à la suite des guerres de Succession
d’Espagne et de Sept Ans, il y a deux
siècles, réduits à cette coexistence forcée de « parlant anglais » et de «
parlant français » - coexistence dont on sait, depuis Guillaume le Conquérant
et Jeanne d’Arc, en passant par Marlborough et Louis XIV, Wellington et
Napoléon, Llyod George et Clemenceau, jusqu’à
Churchill et De Gaulle, qu’ils sont faits pour se parler et ne point se
comprendre … »
« « L’espace » continental canadien n’a pu être
occupé que sous l’aiguillon d’une éventuelle menace des États-Unis d’Amérique.
Rappelons- le, encore : c’est contre la dynamique république du sud
premier pays « décolonisé » des temps modernes que s’est constituée, il y a un
siècle, la fédération canadienne. Il fallait sous une forme ou une autre faire
tenir ensemble quelques colonies britanniques éparses au nord de l’ancienne
Nouvelle- Angleterre. On oublie trop que pendant treize ans, de 1763 (date du
traité de Paris qui cédait la Nouvelle France à l’Angleterre) jusqu’à 1776
(début de la guerre d’Indépendance) les futurs Canadiens des deux langues et
les futurs Américains connurent l’autorité britannique. Un siècle plus tard, en 1864 à Québec et à
Charlottetown, furent posées les premiers jalons de la future « confédération »
improprement nommée, qui devait naître par une loi ( Act ) du Parlement de Westminster le 1er juillet 1867. Le Canada-Uni
formé en 1840 à la suite de « troubles » dans le Haut- Canada (l’Ontario
actuel) et le Bas-Canada (le Québec) apparaissait comme le noyau fort d’une
telle agglomération. Deux autres colonies seulement furent présentes au
rendez-vous de la fondation : le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle Écosse.
Sans guerre d’indépendance, sans prise ni incendie de quelque Bastille, cette
naissance n’eut rien d’exaltant ni de glorieux. Les « Canadiens » mirent même
du temps à se reconnaître entre eux après cet acte de fondation dont
l’idéologie politique autant que le panache lyrique fut désespéramment
absente……
« Après un siècle d’existence le Canada est un pays
qui n’en finit pas de commencer ; il s’est rassemblé, il ne s’est pas encore
fait et à peine commence-t-il d’être qu’un phénomène d’absorption extérieur -
l’attraction américaine – et un autre de désintégration intérieure – la poussée
séparatiste du Québec – mettent son existence même en question »
15. Les caractéristiques des Québécois en
2008, en l’année où ils fêtent le 400 ème
anniversaire de la Fondation de la ville de Québec
Les Québécois,
aujourd’hui, en majorité, nous disons bien en majorité et non en
totalité, déambulent avec des airs d’imbéciles heureux, satisfaits de tout,
indifférents à tout, fermés à tout, en autant que la caisse de bière soit à
portée de la main, fuyant la compagnie du Français, de l’Européen, des
civilisés, auprès desquels ils se sentent inférieurs, recherchant celle des
tiers-mondistes, des Haïtiens, des Malgaches, des Maghrébins à qui ils donnent
volontiers leurs filles pour devenir grands-pères de musulmans, s’imaginant que
le Canada et le Québec sont éternels, que l’histoire à tout dit et quelle n’a
plus rien à dire.
Alors que les Français puisaient dans la Noblesse, et
même dans la Haute Noblesse, les futurs Gouverneurs de la Nouvelle France et
que les Anglais en faisaient de même pour la Nouvelle Angleterre, à en juger
par la liste des Gouverneurs du Canada depuis les origines, Paul Martin, le
dernier Premier Ministre du parti libéral du Canada, nègre blanc, sauvage
cravaté, selon les expressions crées par le talentueux écrivain et philosophe
québécois Jacques Brault pour désigner le Québécois, a trouvé une négresse
noire, une Haïtienne, sans la moindre qualification, pour en faire le
Gouverneur du Canada et le représentant de la Reine d’Angleterre, estimant que
les Canadiens de souche française ou anglaise ne méritaient pas cet honneur.
Cela n’a donc servi à rien pour l’Église catholique
du Québec, de faire chanter des Te Deum
aux Québécois, chaque fois que la France, la Mère Patrie, encaissait une
défaite et subissait un désastre, à Aboukir le 1er août 1798, à
Waterloo le 18 juin 1815, croyant faire d’eux de purs catholiques à la sauce
québécoise, sans autres attaches que celles qu’ils entretiennent avec elle, si,
aujourd’hui, ils sont devenus, par le canal de leurs filles, des géniteurs de
musulmans. Une chose est certaine c’est qu’un musulman n’aimerait pas du tout
être le grand-père de chrétiens ou de chrétiennes par le canal de ses filles.
Il tuerait ses filles plutôt, il les égorgerait. Il faut admettre qu’en
agissant de la sorte, le musulman montre qu’il a plus de principes que le
Québécois, faux Français, sauvage cravaté, nègre blanc, faux chrétien, faux
catholique, faux fédéraliste, faux Américain, qui passe le plus clair de son
temps à observer d’où et en faveur de qui souffle le vent, pour être du bon
bord, sans conviction profonde ni sincérité. Seuls montrent une réelle
sincérité, ceux que les Anglo-Canadiens appellent les séparatistes, parce
qu’ils n’ont rien à gagner ni carrière à faire chez l’Anglais.
Dès 1542, après les voyages de Jacques Cartier, un
adage rentre dans la langue française : « Faux comme les diamants
du Canada »
En psychiatrie, « l’imbécillité se caractérise
par quatre symptômes : langage oral restreint; langage écrit à peu près
nul; attention volontaire très instable; mentalité moyenne d’un enfant de trois
ans à sept ans; enfin, incapacité de pourvoir dans des conditions normales à
ses propres besoins. L’imbécillité ne présente pas les stigmates physiques qui
existent dans l’idiotie. L’imbécile est plus éducable que l’idiot, il est
presque toujours moins dangereux. »
Qui ne reconnaît dans cette description
l’Anglo-Canadien moyen tout comme le Québécois moyen, le primate, celui que
l’on retrouve en masse sur les gradins d’un stade à l’occasion d’un match de
hockey ou de base-ball.
« Une dernière observation, écrit Gérard Bergeron,
sur la population canadienne. Pour reprendre l’expression d’Adler, l’« inconscient collectif » des Canadiens présente divers «
complexes ». Nous tenterons plus loin de discerner ceux des Canadiens-Français.
Mais les Canadiens d’origine britannique ont aussi les leurs ! Un des thèmes
favoris de ce masochisme collectif est le dullness,
c’est-à-dire le manque de couleur, de personnalité. L’intégration linguistique
de la très forte majorité des néo-Canadiens, s’expliquant par le plus large
contexte nord-américain ne leur apporte aucun supplément de sécurité
psychologique. Déjà trop loin de leurs ascendances britanniques, s’estimant à
tort ou à raison des Américains pâlots (under-Americans
disent certains) ils présentent ce point commun avec les Canadiens-Français de
se sentir d’indignes héritiers d’une culture nationale trop lourde à porter.
Gérard Bergeron écrit encore :
« Il faut dire davantage et le dire crûment : Le Canada ne s’est pas construit seulement contre nature, mais ses matériaux furent les résidus de deux entreprises coloniales incompatibles et ratées par rapport à leur dessein initial. La Nouvelle-France fut perdue pour être englobée par une Nouvelle-Angleterre qui, en sa plus riche partie, allait être à son tour perdue pour l’Angleterre avec l’Indépendance américaine. Avec ce qui reste des colons et des explorateurs français qui ne purent « se replier sur l’hexagone » du XVIIIe siècle, et des « loyalistes » britanniques qui refusèrent la révolution républicaine, on construisit cet invraisemblable pays d’est en ouest ».
Avant 10 ans, le Canada aura disparu de la carte,
intégré aux États-Unis, qu’il n’aurait jamais dû abandonner, et ce, de par la
volonté des Anglo-Canadiens eux-mêmes, et le Québec, enfant gâté de la
Confédération, se trouvera en face du géant américain, qui, au nom du «melting pot », n’aura pour le « français » ou sa version
québécoise, le « joual », devenu aujourd’hui, par dégradations successives,
dans le Québec dit profond, grognement de cochon, et que l’on peut appeler le «
pourceau », les mêmes sentiments intéressés que l’Anglo-Canadien. Alors se
présentera pour le Québec le choix soit de disparaître définitivement soit de
se raccrocher aux « maudits Français », en espérant que ces derniers auront
oublié la délicatesse québécoise du double Te Deum de 1799 en faveur d’Horatio Nelson pour sa
destruction de la flotte française à Aboukir.
Façonné par le prêtre et l’Anglais,
comme aurait dit très probablement Jules Michelet, ces deux grands maîtres de
la duplicité, qui lui ont appris à être traître à la Mère-Patrie, on ne peut
pas dire que le Québécois d’aujourd’hui a « gradué » d’une Grande École. On ne
renie pas impunément la Mère Patrie, même pour l’Église. C’est, tôt ou tard, la
déchéance, l’avilissement et la dégénérescence qui vous attend.
16. De Gaulle et le Québec.
De Gaulle avait une grande culture historique,
d’abord parce qu’il était Français, ensuite parce c’était un officier supérieur
de l’armée française et, un moment, professeur d’histoire à l’École de Guerre,
enfin, parce que tout simplement il était De Gaulle, mais, nous croyons qu’il
n’était pas très versé dans l’Histoire du Catholicisme en général et, encore
moins, dans l’histoire du catholicisme québécois, et qu’il ignorait que les
Québécois avaient chanté deux Te Deum en
l’honneur d’Horatio Nelson pour sa destruction de la flotte française à Aboukir
en Août 1798. Nous croyons que si De Gaulle avait eu connaissance de ces faits,
non seulement il ne serait pas venu quémander l’appui des Québécois, qui l’ont
éconduit d’ailleurs, au début de la Seconde Guerre mondiale, mais, qu’il
n’aurait jamais mis les pieds au Québec, cette terre de Caïn, en 1967, pour
crier du haut du balcon de l’hôtel de ville de Montréal, « Vive le Québec libre
».
17. Terre de Caïn
« Terre de Caïn », c’est l’expression que Jacques Cartier a utilisé
pour décrire la côte nord du golfe du Saint-Laurent, quand il l’a aperçue pour
la première fois, en 1534. Il faisait sans doute allusion au Chapitre IV de la
Genèse, où Caïn, ayant tué son frère, Abel, est condamné à labourer une terre
stérile. Mais peut-être aussi, Jacques Cartier, avait compris déjà, qu’une «
terre de Caïn », qu’une terre stérile, ne pourrait engendrer qu’une « âme de
Caïn ».
Par contre on raconte que : « Colomb, après
son troisième voyage outre-atlantique de 1498,
habitué durant six ans d’exploration des Antilles à ne rencontrer que des îles,
appela Isla de Gracia (Île gracieuse) les côtes Nord du continent Sud des
Amériques que ses aborigènes appelaient PARIA et qui fait partie aujourd’hui du
Venezuela (ou petite Venise ). Voir www.basile-y.com/popolocas/p2d.html INDIENS ET BARBARES I.2/. CRISTOPHE COLOMB ET SA
PROUESSE : d) Un imposteur donne son nom au continent.
Il y a une grosse différence entre se faire appeler,
au premier coup d’œil, Terre de Caïn
ou Île gracieuse.
Un portraitiste, qui chercherait un modèle, pour
peindre une face de Caïn ou une face de Judas, n’aurait au Québec que
l’embarras du choix.
18. La France, la Nation la plus civilisée
au monde.
Nous ne sommes pas Français, ni de père ni de mère, mais
nous croyons que la France est aujourd’hui la nation la plus civilisée au
monde. Il faut être d’une imbécillité totale pour tourner le dos à une
telle ascendance, et ce, pour faire plaisir au prêtre ou pour faire carrière
chez l’Anglais, ou encore, pour croire que l’on peut voler de ses propres ailes
pour atteindre le degré de civilisation des Français.
Le Québec, pour nous, n’est rien du tout. Il n’a
jamais été quelque chose et il ne sera jamais rien, à l’intérieur comme à
l’extérieur du Canada, lequel ne vaut pas plus que lui, n’étant qu’une
association de centres d’achat, selon l’ancien Premier Ministre, Jean Chrétien.
Si le Canada n’est qu’une association de centres d’achat, pour l’ancien Premier
Ministre du Canada Jean Chrétien, pour nous, le Québec est une association de
dépanneurs et de fripiers pour ne pas dire de fripons.
Si, pour nous, la France est le pays le plus civilisé
au monde, pour nous, le Québec est le pays le plus sauvage au monde. Le
sauvage, le vrai sauvage, ce n’est pas celui qui est né sauvage, c’est celui
qui choisi d’être sauvage, et le Québécois est fier
de mal parler, d’être grossier, de mal se comporter, et surtout de ne pas être
Français, avec tout ce que cela implique de civilisation.
19. Nous sommes faits du limon de la
terre. C’est pourquoi notre corps et ses qualités physiologiques et mentales
sont influencés par la constitution géologique du pays où nous vivons.
Le Québec est une terre stérile, qui ronge la
cervelle, qui ne sait plus distinguer entre le bien et le mal, et alors on se
met à chanter des Te Deum à tort et à
travers, sur un coup de sifflet, du prêtre ou de l’évêque.
Le Québec est une terre stérile, qui ronge le cœur,
qui devient méchant et mauvais, et alors, l’immigrant n’est plus le futur
compatriote, qui viendra renforcer le Québec, par sa culture, sa science et sa
religion, mais un cracheur d’argent. (Dans chaque Québécois il y a,
malheureusement, un Séraphin Poudrier qui sommeille et qui veille à la recette
d’argent).
Rien d’étonnant à cela. Pour Alexis Carrel : « Nous sommes littéralement faits du limon de la terre. C’est pourquoi notre corps et ses qualités physiologiques et mentales sont influencés par la constitution géologique du pays où nous vivons »
20. La culture des Québécois
Pauvre petit Québécois! On lui enseigne, aujourd’hui,
dans ses cours d’histoire, qu’il n’a pas de passé mais, par contre, un très
grand avenir comme joueur de hockey ; que le grand guerrier québécois des temps
modernes c’est Patrick Roy, gardien de but dans l’équipe de hockey nationale;
que le compteur de son histoire a été mis à zéro, en 1763, date du Traité de
Paris, en vertu duquel la France cédait, contre son gré, à l’Angleterre, le
Canada; pire, que le compteur de son histoire a été mis à zéro en Août
1798, date de la destruction de la flotte française, par Nelson à Aboukir ; pire
encore, que le compteur de son histoire a été ramené à zéro, le 10 janvier
1799, lorsque l’évêque coadjuteur de Québec, Mgr Plessis, devait déclarer
aux Québécois, dans son homélie, qu’à partir de ce moment, ils n’étaient plus
Français, mais catholiques et sujets de sa Majesté Britannique, c’est à dire
anti-français.
Quelle différence avec ce qu’on nous enseignait, à
nous, lorsque nous étions des enfants, inscrits dans des écoles françaises,
dirigées par des religieux catholiques français. À 12 ans, nous savions par
cœur l’histoire des Guerres Puniques et quand, quelques années plus tard, nous
lisions le roman de Gustave Flaubert, « Salambô »,
dont l’introduction « C’était à Mégara, faubourg de
Carthage, dans les jardins d’Hamilcar », nous était donné comme exemple de
sobriété dans la rédaction du français, nous étions en territoire plus que
familier. Si les Guerres Puniques ne faisaient pas partie, strictement, de
l’Histoire de France, elles faisaient partie de l’Histoire de l’Europe, de
l’histoire de la civilisation occidentale.
Quant à ses filles, l’astucieux, le malicieux,
l’avaricieux Québécois, qui croit pouvoir rouler tout le monde sans être roulé,
alors qu’il se roule lui-même, il les dote souvent (ça ne coûte pas cher) des
petits noms anglais comme Jessica, Cindy, Sandy etc. croyant ainsi assurer leur
avenir, à bon marché, au cas où elles ne trouveraient pas preneur en territoire
québécois. L’ennui pour le malicieux Québécois, c’est que ses filles tombent,
maintenant, très souvent, dans les bras de maghrébins et qu’il aurait peut-être
intérêt à les doter de petits noms musulmans comme Khadigé,
Fatma, Salma etc.
Si, pour Gérard Bergeron, un Canadien de souche
française et auteur de l’ouvrage « Le Canada Français, après Deux Siècles de
Patience » (op. cit. ), le
Canada est un monstre géographique, historique, politique et économique,
pour nous, le Canada est surtout un monstre moral, et le Québec, un monstre
encore plus monstre que lui.
21. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire
viennent aisément »
(Boileau, Art Poétique).
Il a raison le frère « Un tel » lorsqu’il dit que
l’on parle « joual » parce que l’on pense « joual ». Mais comme le joual est
devenu aujourd’hui grognement de cochon, on parle « pourceau », parce que l’on
pense « pourceau »
22. Le comportement des Québécois au cours
des deux Grandes Guerres Mondiales
Façonné par le prêtre et l’Anglais, le Québécois est
devenu peureux, pour ne pas dire carrément lâche. Comment peut-il s’attendre à
être respecté, notamment par l’étranger, par l’immigrant, et même par l’Anglais
lui-même, quand il n’ose pas chez lui, en plein Montréal, se débarrasser d’une
rue Wellington (le vainqueur de Napoléon à Waterloo) et d’une statue de Nelson
(le destructeur de la flotte française à Aboukir). Il est bon d’avoir l’échine
souple, mais, pas à ce point. Pour lui d’abord, pour les autres ensuite, il
doit savoir une bonne fois pour toutes s’il est sujet de Sa Majesté Britannique
ou s’il est de souche française, attaché à la langue française, à sa
littérature, à son histoire. Il n’est plus temps pour lui de jouer au petit
malin. Il n’est plus temps pour lui de manger à tous les râteliers. Il est à la
veille de disparaître complètement, à moins de se raccrocher aux basques du «
maudit Français » qu’il insulte depuis plus de deux cents ans.
Façonné par le prêtre et l’Anglais, qui lui ont inculqué
la haine de la France et de tout ce qui est français et qui ont fait de lui un
peureux, le Québécois s’est défilé durant la Première Guerre mondiale, sur les
instructions du prêtre qui lui a dit que la guerre en France, dans la
Mère-Patrie, ce n’était pas de ses affaires, le prêtre ayant lui-même reçu
instructions du Vatican de ne pas contrecarrer les efforts allemands pour
reconstituer le Saint Empire Romain Germanique. L’Anglais en fut étonné, en fut
offusqué, de voir le Québécois lui resservir les leçons de lâcheté apprises de
lui. Alors qu’en France, la guerre s’étant déroulée sur son sol, le sang
coulait à flot et qu’elle devait perdre près de 9 millions de personnes, le
Québécois, embusqué derrière ses arpents de neige, buvait le sang de ses cochons,
pour réchauffer son corps et son âme.
Il a été prouvé que Benoît XV, Giacommo
Della Chiesa, élu pape le 3 Septembre 1914, mais,
nommé cardinal quatre mois avant la mort de Pie X, survenue le 20 Août 1914,
c’est à dire, élu pape avec seulement quatre mois d’ancienneté en tant que
cardinal, était germanophile et qu’il était largement financé par le Kaiser,
Guillaume II.
Façonné par le prêtre et l’Anglais, qui ont fait de
lui un peureux, le Québécois devait se défiler une seconde fois, durant la
Seconde Guerre mondiale, sur les instructions du prêtre et du Vatican,
pro-allemand avec Pie XII, qui se mit à rêver de nouveau de la reconstitution
du Saint Empire Romain Germanique. L’Anglais, c’est à dire l’Anglais né au
Canada, devait s’en offusquer, alors que lui-même ne devait pas montrer plus de
zèle que le Québécois dans la défense de la Mère Patrie, les pages les plus
Glorieuses de l’Armée Canadienne ayant été écrites par les Canadiens nés en
Angleterre et non au Canada.
Pauvres Québécois. Des jours douloureux les
attendent, parce qu’on dit que le coin le plus infernal de l’enfer est réservé
à ceux qui par lâcheté ne prennent pas parti, restent neutres, quand il faut
prendre parti, comme quand la Mère Patrie est agressée.
23. La politique d’immigration du Québec
Pauvre Québec. Il a cru mener une haute politique
d’immigration, au cours des 20 dernières années, en important 200.000
Maghrébins, pensant ainsi renforcer le fait français au Québec. C’est vrai que
le Maghrébin, parle et écrit le français mieux que le Québécois, pour l’avoir
appris de première main, de maîtres d’école et d’instituteurs français, alors
que le Québécois l’apprend de troisième main, de maîtres d’école et
d’instituteurs québécois quasi-analphabètes. Mais, si le Maghrébin parle et
écrit le français, il hait la France, séquelle de la colonisation, et hait le
chrétien, séquelle des croisades. Par contre, il raffole de la petite blonde
québécoise aux yeux bleus. Résultat de tout cela, c’est qu’il a construit à
Montréal 65 mosquées, et a épousé des Québécoises, faisant du Québécois de
souche française, grand-père de musulmans et de musulmanes.
Le Québécois de souche, prétendument chrétien et
catholique, n’a pas réussi, malgré sa fille dans le lit du Maghrébin, à faire
du Maghrébin vivant au Québec, un chrétien. Quand on est francophobe, c’est ça
le résultat.
Un Québécois de souche, au Maghreb, s’il avait voulu
avoir dans son lit une Maghrébine, d’une façon « halal », d’une façon « casher ou kasher », il aurait fallu pour
cela qu’il se convertisse d’abord à l’Islam, sinon, on lui aurait planté dans
le ventre des coups de couteaux, suffisamment pour qu’il rende l’âme et aille
se faire juger par le Dieu qui l’a crée.
Quel beau chemin parcouru depuis 1798, depuis le
double Te Deum, chanté en l’honneur
d’Horatio Nelson, sur les instructions de l’Église catholique du Québec.
24. Ce n’est pas avec des tricheurs que
l’on construit un pays.
Ce n’est pas avec les faux citoyens canadiens d’origine
libanaise que l’on construit un pays, qui, après avoir obtenu la nationalité
canadienne et le passeport canadien, grâce
à un réseau de complicité, sans même résider une seconde au pays, et après
avoir obtenu toutes les cartes donnant
accès à toutes les assurances possibles et imaginables ( assurance maladie,
assurance emploi, assurance chômage, assurance vieillesse, bien-être social
etc.) retournent, par dizaines de milliers, résider au Liban misérable,
et vivre comme des rois grâce aux subsides canadiens et québécois et qui se
rappellent, qu’ils sont Canadiens, quand ils doivent être rapatriés, ou quand
leurs filles doivent accoucher, ou quand il faut les inscrire à l’Université,
ou quand une opération chirurgicale coûteuse s’impose.
Ce n’est pas avec les déserteurs de l’armée
américaine dont plus de 100.000 auraient été accueillis au Canada sous Trudeau
durant la guerre du Vietnam que l’on construit un pays avec une armée digne de
ce nom.
Ce n’est pas avec des immigrants-investisseurs que
l’on construit un pays digne de ce nom, avec une armée digne de ce nom aussi.
Ce n’est pas 200 000 Maghrébins que le Québec aurait
dû importer, mais 200 000 instituteurs et maîtres d’école, purement français,
qu’il aurait dû importer, et chasser du décor le maître et l’instituteur
québécois, l’envoyant en France parfaire sa formation bidon et plus que
douteuse, son éducation, sa culture et sa connaissance du français et non pas
six mois mais six bonnes années.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Une telle
politique d’immigration résoudrait bien des problèmes et assurerait la
pérennité et la qualité de la culture et de la langue française au Québec, si,
évidemment, le Québec le désire vraiment.
Le Québec est comme un enfant battu. Matraqué par le
prêtre et l’Anglais, il a besoin de sa mère, de sa Mère patrie, la seule qui
peut l’aider avec désintéressement à se reprendre en main, bien qu’il l’ait
insultée copieusement.
Mais, c’est une réaction courante qu’un enfant battu
se mette à crâner, stupidement. C’est ce que fait Québec, en ce moment,
stupidement.
25. Le Québec du Cardinal Ouellette
Si pour le Cardinal Marc Ouellette, archevêque de
Québec, les deux piliers de la société québécoise sont, la religion catholique
et le français, et que le Québec est mûr pour une nouvelle évangélisation, en
français, il nous paraît aussi mûr, pour une nouvelle colonisation par la
France, avec pour Indiens d’hier, le Québécois d’aujourd’hui, beaucoup plus
sauvage bien que cravaté. Il faudrait pour cela que Ouellette, de catholique
romain devienne catholique gallican et que la France veuille bien à nouveau des
arpents de neige du Québec.
Si pour le Cardinal Marc Ouellette, archevêque de
Québec, les deux piliers de la nation québécoise sont ou devraient être, la foi
catholique et la langue française, on est obligé de constater que, pour le
moment, les deux piliers de la société québécoise sont l’élevage du cochon,
faisant du Québec une vaste porcherie puante et le casino.
26. Le Canada et les États-Unis
Pour nous,
la seule chose intelligente que Stephen Harper, l’actuel Premier Ministre du
Canada, pourrait faire, le grand service qu’il pourrait rendre à ses
compatriotes, serait d’oublier les vertus guerrières de ses compatriotes les Canadiens
dits anglais, de même que les vertus guerrières des
Canadiens dits français et surtout, les vertus guerrières des Canadiens dits
investisseurs, et de négocier, en grande vitesse, l’intégration complète du
Canada aux États-Unis, où chaque Province canadienne deviendrait un
État, en profitant, pour cela, de la parité actuelle du dollar canadien avec le
dollar américain.
Plus le $ canadien sera de pair avec le $ américain, plus les Canadiens réaliseront que cela ne vaut pas la peine de vivre dans un pays où tout est pire qu’aux États-Unis, le climat, le prix des choses, l’impôt, le comportement des banques, le chômage, le patriotisme, le respect des citoyens par la fonction publique et la magistrature etc.., et qu’il vaudrait beaucoup mieux faire partie des États-Unis que de perdre son temps et son argent à vouloir rester Canadiens et à entretenir des parasites à Ottawa, qui, chaque jour un peu plus, se transforment en tricheurs et voleurs.
27. Les Canadiens-Français sont catholiques mais pas
chrétiens
Selon Gérard Bergeron, l’auteur de Le Canada Français après deux siècles de patience : « Pour le Canadien-Français, sa mère, c’est la France; et il ajoute volontiers que l’Angleterre est sa belle-mère. Pour le Canadien d’origine britannique, sa mère, c’est l’Angleterre, ou l’Écosse, ou l’Irlande ou le Pays de Galles. Pour l’un et l’autre les Canadiens d’autres origines sont « nés de parents inconnus » et on les reçoit, avec humanité, mais sans ferveur, pour la seule raison que manquants de bras pour faire fructifier un domaine si vaste « la famille est trop petite ».
Sans doute, Gérard Bergeron est un fin observateur de la société canadienne, mais, nous pensons qu’il se trompe lorsqu’il dit que, pour le Canadien-Français, sa mère, c’est la France. C’est vrai pour une minorité de Canadiens-Français, mais, pour la grosse majorité, sa mère, sa vraie mère, sa sainte mère, c’est l’Église catholique du Québec qui ne supporte aucun partage dans l’amour qu’elle estime lui revenir.
28. Le poids relatif du Québec
Selon les résultats du dernier recensement, effectué en 2006 par Statistique Canada, le nombre des Canadiens ayant pour langue maternelle le français est en baisse et ne représente plus que 22 % de la population du Canada.
Sur la base d’un tel résultat on est tenté de dire aux Québécois: « Vous chantiez des Te Deum, en 1799, en l’honneur d’Horatio Nelson, pour sa destruction de la flotte française à Aboukir, He bien, dansez maintenant, en attendant d’aller loger, pour l’éternité, dans le coin le plus infernal de l’enfer, celui réservé aux lâches, aux traîtres, aux renégats et tout particulièrement à ceux qui renient la mère patrie ».
Pauvre Québec ! Le bateau sur lequel il flotte prend de l’eau de tous les côtés et il n’est pas loin le jour où il sera complètement englouti par les flots anglo-saxons sans laisser de traces
Le bateau du Québec a commencé à prendre de l’eau, ce jour de janvier 1799, quand il a entonné deux Te Deum en l’honneur d’Horatio Nelson pour la destruction de la flotte française à Aboukir le 1er Août 1798, sur l’invitation de ses prêtres catholiques.
Le bateau du Québec a continué à prendre de l’eau lorsqu’il a cru qu’il pouvait perpétuer la Nouvelle France en Amérique avec des Maghrébins, francophones, et avec des Québécois, francophobes, alors que la Nouvelle France avait besoin et a toujours besoin de francophiles comme nous.
Le bateau du Québec a encore pris de l’eau lorsqu’il a cru, dans son imbécillité, qu’il pouvait perpétuer la Nouvelle France avec des immigrants-investisseurs qui, après avoir craché l’argent qu’on leur demandait et obtenu le passeport canadien, ont craché, tout court, sur le Québec.
Le bateau du Québec a encore pris de l’eau lorsqu’il a troqué la langue française pour le « joual » et le «joual » pour le « pourceau »
Le bateau du Québec prend de l’eau chaque fois qu’il reçoit mal, aujourd’hui, et qu’il écoeure le Français de France qui a eu le courage de s’aventurer en territoire québécois, et qu’elle l’oblige à retourner chez lui, au lieu de le recevoir les deux bras ouverts et tenter, avec lui, de refaire une Nouvelle France, l’ancien projet ayant raté, n’ayant engendré que des francophobes.
Il a vu loin Alexis de Tocqueville (1805- 1850) quand, dans son ouvrage De la démocratie en Amérique (1835-1840), il a écrit :
Nous avons remarqué, par les conversations que nous
avons eues avec plusieurs Canadiens, que leur haine se dirigeait plus encore
contre le gouvernement que contre la race anglaise en général. Les instincts du
peuple sont contre la race anglaise, mais beaucoup de Canadiens appartenant aux
classes éclairées ne nous ont pas paru animés, au degré que nous croyions, du
désir de conserver intacte la trace de leur origine, et de devenir un peuple
entièrement à part. Plusieurs ne nous ont pas paru éloignés de se fondre avec
les Anglais, si ceux-ci voulaient adopter les intérêts du pays. Il est donc à
craindre qu’avec le temps et surtout l’émigration des Irlandais catholiques, la
fusion ne s’opère. Et elle ne peut s’opérer qu’au détriment de la race, de la
langue et des moeurs françaises…Il y a donc fort à
parier que le Bas-Canada finira par devenir un peuple nombreux. Tout deviendra
anglais autour de lui. Ce sera une goutte d’eau dans l’océan. J’ai bien peur
que … la Fortune n’ait en effet prononcé, et que l’Amérique du Nord ne soit
anglaise.
Le Destin a donné aux Québécois, à un certain
moment de leur histoire, des choses saintes et des perles :
• la religion chrétienne, derrière le rite catholique
;
• la civilisation française, derrière la langue
française.
Mais il semble que le Destin s’est trompé, en
commettant l’erreur que le Christ nous commande à tous, y compris le Destin, de
ne pas commettre : « Ne donnez pas ce qui saint aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux,
de peur qu’ils ne les foulent
à leurs pieds et que se retournant ils ne vous déchirent » (Saint Matthieu)
Façonné par le prêtre catholique québécois et
l’Anglais, le Québec d’aujourd’hui, le Québec de 2008, ressemble à la société
anglaise qu’il avait pris pour modèle et se caractérise par :
•l’indifférence religieuse ;
•l’impudeur de ses femmes ;
•l’indiscipline et la grossièreté de ses enfants;
•une francophobie, de source catholique, signe
évident d’idiotie, maladie psychiatrique plus grave que l’imbécillité;
•une langue, dérivée du français, qualifiée par
certains de « joual » et par d’autres de « pourceau » qui ressemble au Cockney
des basses classes anglaises.
Quel beau chemin parcouru depuis le double Te
Deum chanté par les Québécois, en 1799, en l’honneur
d’Horatio Nelson, pour sa destruction de la flotte française, à Aboukir,
parcours qui n’augure rien de bon pour l’avenir.
Mère Marie de l’Incarnation, la fondatrice, en 1639,
des Ursulines du Québec, disait en son temps (1668) « On fait plus facilement un Sauvage avec un
Français, qu’un Français avec un Sauvage
».
Si Mère Marie
de l’Incarnation revenait, en 2008, sur terre, à l’occasion du 400e
anniversaire de la fondation de la ville de Québec et de la quasi-fondation de
la Nouvelle France, elle constaterait, au vu du peu de ferveur des Québécois à
vouloir fêter cet anniversaire, que le Québécois de 2008 est plus Sauvage que
Français, Sauvage sans doute cravaté mais, Sauvage de la pire espèce, parce que
francophobe. Pour donner aux fêtes du 400 e anniversaire un certain lustre que
le Québécois ne peut ni ne veut donner, certains songent à inviter la Reine
d’Angleterre, d’autres Sa Sainteté le Pape, et ainsi faire l’essentiel, un
petit coup d’argent, sur le dos de ces deux personnages. Nous doutons qu’ils
réussissent.
Ce qui est important pour le Québécois chaque fois
qu’il entreprend quelque chose ce sont les retombées financières de la chose et
non la valeur fondamentale de la chose. S’il fête le 400ème anniversaire de la
fondation de Québec c’est pour les retombées financières. S’il invite le Pape
c’est pour les retombées financières. S’il fête Noël ou Pâques c’est pour les
retombées financières. On ne peut avoir un comportement plus mesquin. Sa
dernière trouvaille, c’est la création du crime organisé de la contravention
routière avec pour complice la Police du Québec. On punit les excès de vitesse
non pas pour l’excès mais pour les retombées financières.
Si l’on peut croire que la Reine d’Angleterre, Elizabeth
II, n’a aucune illusion sur la morale de ses
sujets canadiens, sachant que dans chaque Anglais un corsaire sommeille et
sachant aussi, qu’Elizabeth I,
appréciait au plus haut point les rapines de son corsaire en chef, Sir Francis
Drake, qu’elle anoblit après lui avoir rendu visite à son bord bourré à craquer
de l’or volé aux Espagnols, lequel était lui-même volé à d’autres, on peut
craindre que le Pape ait des illusions sur la qualité de la foi catholique qui
habite le cœur du Québécois de souche. Sans doute le Québécois de 2008 est
toujours monothéiste, mais, ce n’est plus le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de
Jacob qu’il adore mais, le Veau d’or et
pire que le Veau d’or, le minable dollar
canadien.
Selon Emmanuel Todd :
« L’histoire des religions abonde en exemples d’un
fléchissement de la foi débouchant sur une divinisation de la richesse. Le
mythe du veau d’or exprime cette séquence : celui qui abandonne Dieu court
vers l’idole monétaire. La crise protestante du XVI e. siècle a engendré une
nouvelle religion, mais, elle s’est accompagnée d’une frénésie d’accumulation
monétaire évoquée par Max Weber dans
L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.
Toujours la disparition de la croyance conduit à des comportements de
thésaurisation chez le vrai et faux bourgeois du XVI e arrondissement de Paris
comme chez leurs concierges venus du Nord portugais, région fortement
catholique jusque vers 1980. Le phénomène est tout à fait général : face à
un effondrement des structures d’éternité, l’individu cherche dans l’argent une
sécurité à la fois terrestre et métaphysique. L’or, dans une conception
ancienne qui se refuse à percevoir les variations relatives de sa valeur, est
éternel, comme Dieu. La monnaie moderne est plus incertaine. Mais justement le
rêve monétaire européen propose la réalisation d’une monnaie unique et stable
aspirant à l’éternité de l’or. (Voir Emmanuel Todd, dans L’illusion économique,
Gallimard, 2005, Collection Folio actuel, page 254.)
30. Une culture de tricherie
Chassez le naturel, il revient au galop.
Le naturel au Québec, le naturel au Canada anglais,
c’est la tricherie. Tout baigne dans une atmosphère de tricherie. Chaque fois
qu’un Québécois, chaque fois qu’un Anglo-Canadien, a l’occasion de tricher, il
n’hésite même pas une seconde à le faire et ce, « du plus petit jusqu’au plus
grand, du moussaillon au commandant ».
Cela s’explique par le fait que, dès le point de
départ, la Nouvelle France, tout comme la Nouvelle Angleterre, ont été conçues
comme des projets d’exploitation, comme des colonies d’exploitation,
contrairement à la Nouvelle Jérusalem aux États-Unis qui se voulait une colonie
de peuplement, un projet moral, la construction d’une Jérusalem nouvelle plus
juste et plus honnête qu l’ancienne.
Sur l’Arabella, bateau de 350 tonneaux, se dirigeant sur la baie du
Massachusetts, en 1630, John Winthrop, dans un sermon à ses compagnons de
voyage, devait dire : « Nous serons
comme une ville au sommet d’un mont, les yeux du monde seront fixés sur nous;
si nous sommes déloyaux envers notre Dieu dans la tâche que nous avons
entreprise et qu’ainsi Dieu soit amené à
nous retirer l’aide qu’il nous accorde présentement, alors nous serons la fable
et la risée du monde entier ». Telle est la
conscience aiguë que les Américains ont de leur destinée.
C’est le Québec et les Provinces Canadiennes, qui
sont, aujourd’hui, la fable et la risée du monde entier, l’un pour tourner le
dos à la France, les autres, les Provinces Canadiennes, pour ne pas négocier
activement leur intégration aux États-Unis, chacune, en qualité d’État.
31. Le Québécois en 2008 : un rustre,
un vilain de l’Ancien régime français.
Le Québécois d’aujourd’hui, le Québécois de 2008, le
Québécois qui est à la veille de fêter le 400 e anniversaire de la fondation de
la ville de Québec et de la quasi-fondation de la Nouvelle France, c’est
encore, pour nous, malheureusement, le « vilain » de l’Ancien régime
français. Il n’a pas eu l’occasion, et quand l’occasion s’est présentée, il n’a
pas voulu la saisir, de s’ennoblir, moralement, comme le vilain de
France, grâce à la Révolution de 1789, à l’épopée Napoléonienne, à la
construction d’un vaste empire colonial, à la participation à deux Grandes
Guerres mondiales, à la construction de l’Union Européenne. Il est resté dans
son coin, il est resté vilain.
32. Oignez vilain il vous poindra, poignez
vilain il vous oindra.
Si cet adage rentre dans la cervelle d’un Premier Ministre
canadien, du type Pierre Eliott Trudeau, et qu’il devienne la base d’une
politique à l’égard du Québec, il est certain que le Québec, en tant que
société distincte, disparaîtra, non pas en moins d’une génération, mais, à
l’instant même
33. Le Québécois de souche en 2008 :
un nègre blanc
Nous avons, dans le présent article, traité souvent
les Québécois, de nègres blancs, de sauvages cravatés, quand ils portent
cravate et même toge rouge, en oubliant, pour le moment, la façon ridicule et
sauvage dont l’Archevêque catholique de Sherbrooke et Chancelier de
l’Université de Sherbrooke ainsi que son Recteur portent l’épitoge, qui, à
l’origine, était un couvre-chef, mais qui, entre les mains de Québécois, est
devenu caleçon (de l’italien calzoni et de calza, bas). Ces qualificatifs, ce n’est pas nous
qui les avons inventés, ce n’est pas nous qui les avons créés, ce n’est pas
nous qui les avons forgés, nous n’avons fait que les confirmer sur la base de
notre expérience et d’une vie de près de cinquante ans en milieu québécois. Ces
qualificatifs ont été créés, avant nous, par un Québécois, de souche
française, Jacques Brault, brillant écrivain et talentueux philosophe,
pour décrire ses compatriotes ou, plus exactement, ses coreligionnaires. Nous
croyons, après un séjour de près d’un demi-siècle en milieu québécois, que les
expressions de Jacques Brault, décrivent avec une très grande exactitude la
réalité et qualifient très exactement, non pas tous les Québécois, mais,
malheureusement, la très grande majorité d’entre eux. Il y a des
Québécois, dont la culture, la finesse, et le degré de civilisation, sont tels,
qu’ils méritent notre plus grande admiration et notre plus haute considération.
Mais, combien rares sont-ils!
On raconte qu’en Louisiane « en 1720 – dans le
contexte d’un conflit franco-espagnol (1719-1722) au cours duquel les Français
s’emparèrent provisoirement de Pensacola, une expédition espagnole composée de
42 soldats, d’un prêtre et de 70 Indiens Pueblos se rendit dans les Plaines à
partir du Nouveau-Mexique, pour contrer l’influence française et forger une
alliance avec les Osages. Mais, cette expédition,
dirigée par Pedro de Villasur, fut défaite par une
force combinée de Français, de Pawnees, d’Otos et de Missouris. Lorsque ces derniers rendirent visite par la
suite au commandant du Pays des
Illinois, Boisbriant, ils s’avancèrent vers le fort
en procession, « dansant le calumet», vêtus d’habits liturgiques et bardés
d’objets de culte qu’ils avaient pris aux Espagnols : le chef, coiffé d’un
bonnet de plumes et d’une paire de cornes de bison, portait une chasuble, et
une patène, percée d’un clou, lui servait de hausse-col; les autres revêtaient
des chasubles, des aubes, des étoles et des manipules, portaient des croix et
des chandeliers, et au cou d’un cheval pendait un calice et une cloche…»
Voir Histoire de l’Amérique Française , Havard et Vidal, Flammarion, 2008, page 138.
Cette histoire nous fait penser à la façon dont le
Chancelier de l’Université de Sherbrooke, soit l’archevêque catholique de
Sherbrooke et le Recteur de l’Université, portent l’épitoge, la partie la plus
décorative de la toge, lors d’une distribution de diplômes. Au lieu de la
porter sur les épaules et autour du cou, ils la portent autour des fesses. On a
l’impression que tous les deux ont encore du sang indien dans les veines.
34. La francophobie des Québécois de souche
française.
À la Patrie
I
Que t’importe d’entrer
dans la terre promise,
Si tu vois sur ses tours
nos drapeaux triomphants ;
Si du haut de l’Horeb tu
peux, arec Moïse,
Montrer d’un doigt
certain la route à nos enfants ;
Si tu sais, dans ta foi, qu’une
vertu se fonde,
Que ton dernier combat
fut gagné sur le mal,
Que ta race et ton Dieu
régneront sur le monde,
Que rien ne prévaudra
contre ton idéal !
Heureux qui meurt un jour
de victoire complète,
Fier de sa juste cause et
sûr de l’avenir !
Pour le chef d’un grand
peuple et pour son moindre athlète,
C’est ainsi qu’il est
beau, qu’il est doux de finir !
Quand nos derniers
regards ont vu fuir le Barbare,
Le Perse efféminé, l’exécrable
Teuton…,
Trois fois heureux le mort dont
la tombe se pare
D’un de ces noms vengeurs :
Bouvine ou Marathon !
Dès que ses yeux sont clos, sa
vision commence,
Et déjà dans son coeur dont tout le sang a fui
Il a senti couler l’âme d’un
peuple immense :
Les grands siècles futurs se
lèvent devant lui.
C’est ainsi, pour nous faire une
France immortelle,
Qu’ils tombaient souriant, nos
superbes aïeux ;
Qu’ils ont, pendant mille ans,
trouvé la mort si belle,
Qu’alors tout coeur
de brave était un coeur joyeux.
On s’immolait, chacun à sa noble
chimère,
A sa gloire, à son Dieu, - deux
mots anéantis !
L’homme ignorait encor la nature,
une mère
Qui nous a créés tous serfs de
nos appétits.
Il regardait le ciel, enivré
d’espérance ;
Même en faisant le mal, il
adorait le beau.
L’amour de l’invisible a fondé
notre France ;
Lui ravir l’idéal, c’est
la mettre au tombeau.
Son orgueil a visé plus
haut qu’à la richesse ;
Il ne lui suffit pas d’un
vulgaire bonheur ;
A travers la folie, à
travers la sagesse,
Elle a vécu mille ans de
ce seul mot : L’HONNEUR !
L’honneur, c’était la
sève et le sang de nos veines,
Animant tous les coeurs égaux malgré les lois,
Montant des pieds de
l’arbre à ses branches lointaines
Jusqu’au royal sommet du
grand chêne gaulois.
S’il tarit, si le Christ,
dont la foule se raille,
Des gouttes de son sang
ne veut plus le nourrir,
Si ce Dieu perd chez nous
sa dernière bataille...,
Le matin de ce jour,
tâchons de bien mourir...
II
Quand j’épelais ton nom,
ô France, et ton histoire,
Je me sentais grandir,
écolier triomphant.
Depuis que mon coeur bat, j’ai vécu de ta gloire :
Le vieillard garde encor
les ardeurs de l’enfant.
Ah ! je t’ai bien aimée, et du
fond des entrailles
Même à travers ces temps où je
n’ai pas vécu,
Mon âme était présente à tes
grandes batailles,
Et je sais ce que c’est que de
mourir vaincu.
Mais je sais qu’on revit, après
mille défaites,
A force de vertu, pur d’orgueil
et de fiel ;
Je sais pour tes soldats ce
qu’ont pu tes prophètes,
Rien qu’en tenant leurs coeurs élevés vers le ciel.
Je ne cesserai point
d’aiguillonner les âmes,
De leur crier : « Plus haut !»
quand tout les pousse en bas,
De prêcher le mépris des vanités
infâmes...
C’est ainsi qu’on les dresse à de
meilleurs combats.
D’autres, plut mollement,
sculptent l’or et l’ivoire ;
Dans cet art je m’incline et j’ai
plus d’un vainqueur ;
Je prescris le devoir, la
lutte méritoire,
Et j’ai tâché d’apprendre à
gouverner mon coeur
Si l’homme encore intact et qui
vient de me lire,
Devant le bon chemin
hésite un seul moment,
Si quelques sons douteux
s’échappent de ma lyre ,...
Je brise et foule aux
pieds le perfide instrument.
Peut-être ai-je lancé des
rimes trop amères
Et trop d’âpres dédains
aux puissances du jour ;
Mais Dieu sait si l’orgueil
alluma ces colères :
La vigueur de ma haine
attestait mon amour.
Je la puis avouer.., et l’écarter sans honte;
Je sais ce que je garde
et je vois l’avenir :
Mon coeur
sent, de partout, l’éternité qui monte...
C’est une ardeur d’aimer,
d’espérer, de bénir !
Elle me vient dicter mon
suprême cantique ;
Les présages meilleurs
abondent... et je veux,
A l’heure du départ,
comme un rapsode antique,
Sur tout ce que j’aimais
répandre à flots mes vœux ;
Sur toi d’abord, ô terre,
ô plaines, ô montagnes,
Pour que Dieu multiplie,
avec le sang gaulois,
Les présents du travail
dans nos rudes campagnes,
Et les fortes vertus,
filles des justes lois ;
Pour qu’un soleil plus
pur et vainqueur des orages
Repeuple tes coteaux de
leurs ceps généreux ;
Pour que les grands
esprits, issus des grands courages
Renaissent de tes flancs
et qu’ils s’aiment entre eux ;
Pour que nos fiers
printemps aient de sages automnes
Des fruits qu’après nos
fleurs on nous puisse envier,
Et que la paix nous tresse,
en solides couronnes,
De l’une à l’autre mer,
le chêne et l’olivier ;
Sur nos vieilles cités,
mères de l’industrie,
Pour que l’âme y
grandisse à l’abri des clameurs ;
Sur tout ce que j’adore
en ce seul mot : PATRIE...
Pour la beauté des arts
qui fait celle des mœurs :
Pour que ta France, ô
Christ, en miracles abonde,
Que son peuple soit tien,
triomphant ou souffrant,
Et qu’on dise à jamais
dans l’histoire du monde :
«L’oeuvre de Dieu s’y fait des mains du peuple franc.»
Cher pays, je m’en vais
dormir sous tes grands chênes,
D’un inutile amour
j’emporte les remords.
Pourtant s’il faut livrer
des batailles prochaines,
Parmi les bons soldats
compte aussi tes vieux morts
Tu le sais mieux que moi,
chère âme de la France,
Les amours que Dieu veut
survivent au trépas ;
Tous ceux qui dans le
Christ ont mis leur espérance
L’immense éternité ne les
sépare pas.
Aux oeuvres
d’ici-bas fidèles ouvrières,
Les âmes de nos morts ont
la meilleure part ;
Il se forme un faisceau
d’indomptables prières,
Des légions d’esprits qui
vaincront tôt ou tard.
Du jour où tu reçus ton
illustre baptême,
Où le Christ a dressé tes
premiers bataillons,
Du temps des vieux
croisés à notre temps lui-même,
Tes soldats dans le ciel
comptent par millions.
Revêtus à jamais de
l’armure des anges,
Ils veillent sur ta
gloire, ils veillent sur ta foi
Ton plus obscur enfant,
admis dans ces phalanges,
Sous d’invincibles chefs
y combattra pour toi.
Demeure à ta charrue,
oublie un peu ton glaive :
Garde la patience, et
souffre, s’il le faut :
Mais si des grands
combats demain le jour se lève,
Affronte-les sans peur. Ils sont gagnés là-haut.
Qu’est-ce- que l’Église catholique du Québec par
rapport à la Patrie ?
C’est celle qui a inspiré, non pas de belles choses, de
belles actions, des poèmes émouvants comme celui de Victor de Laprade, mais des
bassesses et des chienneries.
Car, ce fut une bassesse et une chiennerie, le double Te
Deum chanté par les Canadiens français en 1799, en l’honneur d’Horatio
Nelson pour l’anéantissement de la flotte française à Aboukir en Août 1798.
Car, ce fut une bassesse et une chiennerie le Te Deum
chanté par les Canadiens français après la bataille décisive de Waterloo en
Juin 1815 remportée par les Britanniques de Wellington et les Prussiens de
Blücher sur Napoléon.
Car ce fut une bassesse et une chiennerie, le lâchage de
la Mère Patrie, par les Canadiens français, durant la Première Guerre Mondiale,
sous prétexte qu’ils ne voulaient pas épouser les querelles de l’Angleterre
alors que la guerre et ses ravages se faisaient sur le territoire de la Mère
Patrie.
Car ce fut une bassesse et une chiennerie le lâchage de
la Mère Patrie par les Canadiens français durant la Seconde Guerre Mondiale de
1939 – 1945, sous prétexte qu’ils étaient tous des séminaristes.
En contrôlant le Destin des Canadiens français à partir
de 1799, l’Église catholique du Québec va faire d’eux ce que le Christ n’aurait
pas voulu qu’ils soient : des êtres qui ressemblent plus à des chiens et à
des pourceaux qu’à des êtres humains
Aujourd’hui, en 2008, que voyons-nous ?
Pour l’Église Catholique,
un Pape, qui, à chaque visite qu’il fait en dehors de son domaine, doit,
honteux, demander pardon, pour les mauvaises mœurs de ses prêtres et de ses
évêques.
44. Le fond
cupide et sacrilège du Canayen
On raconte (« Les
indiens Blancs », Philippe Jacquin, Éditions Libre Expression, Montréal,
1996, page 40 ) que, au XVIe siècle, sur la côte du
Québec, par opposition à l’intérieur des
terres, les Français, c’est à dire les vilains de l’Ancien Régime Français,
« en sont réduits à dépouiller les Indiens, à violer les sépultures pour
dérober les castors que ces pauvres peuples mettent pour le dernier bienfait
sur ceux qu’ils enterrent ».
Aujourd’hui il n’est pas
rare d’entendre que des vieillards soient victimes d’escroqueries de la part de
jeunes Québécois.
45. La harangue
du juge Baudot à des magistrats qui débutent et les magistrats québécois.
« Vous voilà installés et
chapitrés. Permettez-moi de vous haranguer à mon tour, afin de corriger
quelques-unes des choses qui vous ont été dites et de vous en faire entendre
d’inédites.
En entrant dans la magistrature,
vous êtes devenus des fonctionnaires d’un rang modeste. Gardez-vous de vous
griser de l’honneur, feint ou réel, qu’on vous témoigne. Ne vous haussez pas du
col. Ne vous gargarisez pas des mots de « troisième pouvoir » de « peuple
français », de « gardien des libertés publiques », etc. On vous a dotés d’un
pouvoir médiocre : celui de mettre en prison. On ne vous le donne que parce
qu’il est généralement inoffensif. Quand vous infligerez cinq ans de prison au
voleur de bicyclette, vous ne dérangerez personne. Évitez d’abuser de ce
pouvoir.
« Ne croyez pas que vous serez
d’autant plus considérables que vous serez plus terribles. Ne croyez pas que
vous allez, nouveaux saints Georges, vaincre l’hydre de la délinquance par une
répression impitoyable. Si la répression était efficace, il y a longtemps
qu’elle aurait réussi. Si elle est inutile, comme je crois, n’entreprenez pas
de faire carrière en vous payant la tête des autres. Ne comptez pas la prison
par années ni par mois, mais par minutes et par secondes, tout comme si vous
deviez la subir vous-mêmes.
« Il est vrai que vous entrez
dans une profession où l’on vous demandera souvent d’avoir du caractère mais où
l’on entend seulement par là que vous soyez
impitoyables aux misérables. Lâches envers leurs supérieurs, intransigeants
envers leurs inférieurs, telle est l’ordinaire conduite des hommes. Tâchez
d’éviter cet écueil. On rend la justice impunément : n’en abusez pas.
« Dans vos fonctions, ne faites
pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les
circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus
sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est
pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce
que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou
des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. Consultez le bon sens,
l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition.
La loi s’interprète. Elle dira ce
que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus
solides attendus du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou
condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas
d’alibi.
D’ailleurs vous constaterez qu’au
rebours des principes qu’elle affiche, la justice applique extensivement les
Lois répressives et restrictivement les Lois libérales. Agissez tout au
contraire. Respectez la règle du jeu lorsqu’elle vous bride. Soyez beaux
joueurs, soyez généreux : ce sera une nouveauté
« Ne vous contentez pas de faire
votre métier. Vous verrez vite que pour être un peu utile, vous devez sortir
des sentiers battus. Tout ce que vous ferez de bien, vous le ferez en plus.
Qu’on le veuille ou non, vous avez un rôle social à jouer. Vous êtes des
assistantes sociales. Vous ne décidez pas que sur le papier. Vous tranchez dans
le vif. Ne fermez pas vos coeurs à la souffrance ni
vos oreilles aux cris.
« Ne soyez pas de ces juges
soliveaux qui attendent que viennent à eux les petits procès. Ne soyez pas des
arbitres indifférents au-dessus de la mêlée. Que votre porte soit ouverte à tous. Il y a des
tâches plus utiles que de chasser ce papillon, la vérité ou que de cultiver
cette orchidée, la science juridique.
« Ne soyez pas victime de vos
préjugés de classe, religieux, politiques ou moraux. Ne croyez pas que la
société soit intangible, l’inégalité et l’injustice inévitable, la raison et la
volonté humaine incapables d’y rien changer.
« Ne croyez pas qu’un homme soit
coupable d’être ce qu’il est ni qu’il ne dépende que de lui d’être autrement.
Autrement dit, ne le jugez pas. Ne condamnez pas l’alcoolique. L’alcoolisme,
que la médecine ne sait pas guérir, n’est pas une excuse légale mais c’est une
circonstance atténuante. Parce que vous êtes instruits, ne méprisez pas
l’illettré. Ne jetez pas la pierre à la paresse, vous qui ne travaillez pas de
vos mains. Soyez indulgents au reste des hommes. N’ajoutez pas à leurs
souffrances. Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances.
v
« Soyez partiaux. Pour maintenir
la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas
d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la
tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se
confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé
favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le
débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé
contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la
sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la
justice.
Ayez un dernier mérite,
pardonnez ce sermon sur la montagne à votre collègue dévoué.
Oswald Baudot
Oswald Baudot (1926 - 1994) a été
une des grandes figures du Syndicat de la magistrature française.
Cet éternel révolté, qui aimait bousculer
l’institution judiciaire est resté dans l’histoire de la magistrature pour
cette harangue rédigée en 1974, alors qu’il était substitut du procureur de la
République de Marseille. Le garde des sceaux de l’époque, Jean Lecanuet,
n’avait guère apprécié cette vision de la magistrature : accusé de manquement à
l’obligation de réserve, Oswald Baudot avait comparu, le 28 janvier 1975,
devant la commission de discipline du parquet, qui avait recommandé au ministre
une réprimande avec inscription au dossier. Face à la mobilisation du Syndicat
de la magistrature et au soutien de l’Union syndicale des magistrats, le garde
des sceaux avait finalement renoncé à sanctionner l’impertinent.
Quiconque lit la harangue du juge
français Oswald Baudot conviendra que ce juge est doté d’un grand humanisme,
d’une grande noblesse, d’une grande générosité, sauf le petit juge
québécois, André Renaud, juge à la Cour du Québec, ce pur « canayen », plus proche du chien et du pourceau que de
l’être humain, qui ne retiendra de la harangue que la phrase suivante : «
Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi, méprisez
généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence… »
pour dénigrer le juge français dans un jugement que nous avons en notre
possession.
La différence, et elle est très
grande, entre les magistrats français et les magistrats canadiens et québécois,
c’est que les magistrats français, en plus d’études universitaires, passent par
une École de la Magistrature, alors que les magistrats canadiens et québécois
sont tirés de la poubelle que forment les avocaillons qui ont fait du bénévolat
en faveur d’un parti politique lors d’une élection.
Au Canada, être
avocaillon et avoir fait du bénévolat pour un parti politique durant une élection,
ce sont là les seuls titres pour faire de vous un juge.
46. « Si la loi dit
que 2 + 2 = 5, moi, j’applique la loi », Pierre Dalphond,
juge à la Cour d’Appel du Québec et francophobe notoire.
On ne peut pas tenir des propos
plus insensés et plus arrogants que ceux du juge Pierre Dalphond,
juge à la Cour d’Appel du Québec, que nous venons de citer.
Pourquoi ?
Parce que la Loi s’interprète.
Elle s’interprète, à la lumière
du bon sens, à la lumière de l’enseignement des Sciences qui disent que 2 +2 =
4, éventuellement à la lumière des pratiques commerciales et comptables.
Jean-Paul Declercq, Docteur en Droit
français, écrit :
« Qui « dit la loi » dans notre
système juridique ?
Nous ne sommes pas un pays
d’ayatollahs, où la loi a un caractère sacré, procède du divin et s’applique
sans contestation ni interprétation.
Bien au contraire, nos lois sont
les suites et conséquences de coutumes diverses, d’évolutions économiques et
sociales, de pressions de lobbies, d’idées politiques. Telle loi votée hier par
une majorité politique est mise à mal par la majorité politique qui suit.
La loi ne peut donc se lire sans
référence à son histoire, au contexte de l’époque où elle a été votée, et
également au contexte de l’époque où elle est interprétée.
Car la loi s’interprète. La
première interprétation est celle de la jurisprudence, construite suite aux
arguments avancés par les parties dans un procès. La deuxième interprétation
est la doctrine, somme d’analyse des docteurs en droit.
Ces trois sources du droit, loi,
jurisprudence, doctrine, constituent ce que l’on appelle le droit positif. Un
droit vivant, en perpétuelle évolution, où la jurisprudence bien établie d’hier
peut-être remise en question par la thèse d’un étudiant qui en démontre les
incohérences »
Pour le juge français Oswald
Baudot, cité dans la section 34 précédente :
« La loi s’interprète. Elle dira
ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut avec les plus
solides attendus du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou
condamner au maximum de la peine. Par conséquent que la Loi ne vous serve pas
d’alibi. »
Si l’on compare les propos du
juge Pierre Dalphond, petit juge québécois à la Cour
d’Appel du Québec, avec les propos de Jean-Paul Declercq, Docteur en droit
français, et avec les propos du juge français Oswald Baudot, il saute aux yeux
que les propos du petit juge québécois (si la loi dit que 2 + 2 = 5, moi,
j’applique la loi ) sont des propos d’un ignare
arrogant, qui ne mérite pas d’être juge et, encore moins, juge à la Cour
D’appel du Québec.
Mais c’est toujours comme çà au
Québec.
Quand un Québécois (de souche) ouvre
la bouche pour dire quelque chose ou quand il prend la plume, avec dégoût, pour
écrire, parce qu’il n’aime pas écrire, c’est toujours, pour avancer, une
arrogante imbécillité.
47. La Cour Suprême du
Canada est composée de 3 protestants, 3 catholiques, 3 juifs, 9 francophobes, 9
incompétents, pas un seul Docteur en Droit authentique.
Pourquoi disons-nous 9
incompétents ?
Parce que dans tous les jugements
où il est question d’emprunts et de paiement d’intérêt, les juges de la Cour
Suprême commencent par dire :
« Un tel a emprunté pour acheter
telle chose »
Or c’est faux, c’est archi-faux.
On emprunte pour avoir des
liquidités et non pour acheter telle ou telle chose. C’est ce que la Science
financière enseigne et c’est ce que les écritures comptables, après un emprunt,
confirment. Puis on puise dans ses liquidités, dans son compte « cash » pour
acheter tel ou tel actif.
La conséquence de tout cela c’est
que, aussitôt que l’on a deux sources de liquidités, il n’est plus possible
d’attribuer un actif à une source précise de fonds. Il y a certes une relation
globale entre l’ensemble des ressources et l’ensemble des actifs, entre
l’ensemble des ressources et l’ensemble des emplois. Mais, il n’y aucune
relation précise entre une source de liquidités, entre un emprunt, et un actif
précis, même dans le cas d’une hypothèque, cette dernière n’étant qu’une
garantie accordée au créancier sur un actif qui doit être déjà dans le
patrimoine du débiteur avant que l’hypothèque ne soit accordée.
Dans le cas d’un emprunt
hypothécaire on a séquence suivante :
- versement des fonds du prêt
dans le compte cash ( le notaire jouant le rôle
de caissier et ne pouvant payer que pour le compte de l’acheteur ) :
- On puise dans le compte cash
les liquidités nécessaires pour acquérir l’actif et qui ne sont pas
nécessairement les liquidités du prêt ;
- Octroi de l’hypothèque en
faveur du créancier.
L’hypothèque est une garantie sur
un immeuble. Quant à l’immeuble il a été acheté avec des fonds puisés dans le
compte « cash ».
Le compte « cash » ressemble à la
mer ou à l’océan.
Tous les fleuves se versent dans
la mer. Mais, lorsque l’on puise de l’eau dans la mer ou dans l’océan on ne
peut plus dire si l’eau puisée vient du Mississipi, du Nil, du Rhin ou du
Saint-Laurent.
Supposons que le même jour on
gagne 1 million de $ à la loterie, que l’on emprunte 1 million de $ à une
banque et que l’on achète un immeuble de rapport à 1 million de $.
Est-ce l’argent de la loterie qui
à servi à acheter l’immeuble
ou est-ce l’argent de l’emprunt ?
On ne peut répondre à cette
question. Une seule chose est certaine c’est que l’argent pour acquérir
l’immeuble a été puisé dans le compte « caisse », dans le compte cash.
Ce sont ces notions élémentaires
en finance que nous reprochons aux brillants juges de la Cour Suprême du Canada
d’ignorer, à un moment où la finance joue un rôle de premier plan dans la
conduite des ménages, des entreprises et des administrations publiques.
Avec ces notions élémentaires en
finance, Revenu Canada et Revenu Québec, devaient être déboutés par la Cour
Suprême du Canada, quand ils demandent à un contribuable de prouver que tel
emprunt a servi à acheter tel actif, à défaut de quoi il ne pourra pas déduire
de son revenu les intérêts de ses emprunts. L’ensemble des ressources a servi à
acquérir un actif et si parmi ces ressources s’il y en a qui sont des fonds
empruntés les intérêts sur ces emprunts devraient être déductibles du revenu.
L’arrêt du juge Dixon dans
l’affaire La Reine c. Phyllis Barbara Bronfman Trust de 1987 et qui sert de
phare à la magistrature canadienne et québécoise devrait être jeté dans la
première poubelle venue pour divagations sur le thème de l’emprunt.
48. Le goût du
Québécois de souche française pour l’oral, son dégoût pour l’écrit,
s’expliquerait, entre autres, par le sang indien qui coule dans ses veines.
Philippe Jacquin, dans son ouvrage, «
Les Indiens Blancs » op. cit.
page, 57, écrit :
« Toute l’autorité de
leur chef est au bout de ses lèvres, il est aussi puissant qu’il est
éloquent. Société de l’oralité, le monde
indien est fasciné par le verbe, il apprécie l’orateur mimant une situation, le
discours imagé, le rythme de la voix, le chant des sons. On écoute avec un
profond respect : après quelques mots, il commença à chanter ; ses
compagnons répondaient dans ce vaste espace comme une scène de théâtre, il fit
des milliers de gestes, regarda le ciel, s’émerveilla du soleil ; il chanta quelques
chansons entre ses cadeaux, il dansa pour le plaisir, en un mot il se montra un
excellent acteur, chacun admit que cet homme était éloquent. L’envoûtement ainsi produit n’a pas échappé
aux Français : « qui saurait leur langue serait tout-puissant parmi eux ».
Se mettre à « l’école des Sauvages » devient, pour le commis et le missionnaire,
un impératif qu’une maxime résume bien : « il ne faut que savoir la langue
». Depuis longtemps, la barrière linguistique embarrasse les Français,
entravant les bonnes relations et les affaires. La solution de Jacques Cartier,
enlever deux jeunes Indiens auxquels on enseignerait le français, aboutit à un
échec et l’expérience ne fut pas poursuivie. Au cours des contacts avec les
pêcheurs, les Indiens retiennent des noms basques, tels que celui d’orignac
pour désigner l’élan, ou encore des jurons. Mais « ils ne se souvient guère
d’apprendre nos langues, car il y en a qui disent qu’ils ne nous viennent point
chercher».Là se trouve le
fond du problème : maîtres de la scène politique, possesseurs de « l’or
bruns », la fourrure, les Indiens n’ont pas besoin de faire l’effort
d’apprendre le français. Même les tentatives de francisation des jeunes Indiens
confiées aux missionnaires se révéleront vaines et, malgré les demandes
renouvelées des autorités, aucun enseignement du français ne porters des fruits
durant la colonisation.
« Au-delà des nuances locales, le
Français se heurte à d’imposantes difficultés. Il doit se débattre avec de sons
nouveaux, s’habituer à une gymnastique vocale, car, en l’absence totale de
consonnes, et de labiales, les Indiens n’emploient pas leurs lèvres pour parler
».
49. L’Exposition des oeuvres du Louvre au Québec : une erreur, une grave erreur
des Autorités françaises.
Il est évident que les Autorités
françaises ont commis l’erreur que le Christ nous commande de ne pas
commettre : « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, ni ne
jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent à
leurs pieds et que se retournant, ils ne vous dévorent »
Envoyer les œuvres du Louvre à
Québec, pour les faire admirer, par une population dont plus de la
moitié est analphabète et inculte et dont presque la totalité est francophobe,
c’est là une erreur impardonnable, pour les Autorités françaises.
Mais plus impardonnable encore,
c’est d’avoir pris le risque de perdre des œuvres inestimables pour l’Humanité
entière, à l’occasion d’un accident d’avion, juste pour plaire à des « Canayens », qui se fichent de tout, et de l’art en
particulier. Tout cela est incompréhensible pour nous.
50. Quand, au Québec,
le 21 août 2008, des Sauvages (l’Université Laval) décernent un Doctorat Honoris
Causa à une Sauvagesse, il faut s’attendre à des ratés, à des impairs.
Et en effet ils n’ont pas manqué
et ont pris la forme d’un port de l’épitoge tout à fait ridicule, digne de
sauvages.
Elle avait raison Mère Marie de
l’Incarnation, la fondatrice des Ursulines au Québec, de dire qu’il est plus
facile de faire d’un Français un Sauvage que de faire d’un Sauvage un Français.
Qu’est-ce qu’un Sauvage ? (du latin silva = forêt =
habitant des forêts )
C’est quelqu’un qui ne comprend
ni le sens des choses ni le sens des valeurs ni le sens des comportements ni
l’esthétique du monde civilisé.
Un Sauvage, c’est quelqu’un qui,
si vous lui donnez une cravate, il la portera mal, si vous lui donnez une
chasuble il la portera mal, si vous lui donnez un ciboire, il l’accrochera au
cou de son cheval etc…parce
qu’il ne comprend pas le sens des choses.
Un Sauvage, c’est quelqu’un qui, si
vous lui donnez une épitoge, il la portera mal, parce qu’il ne comprend pas ni
le sens ni l’esthétique des choses
Qu’est-ce qu’une épitoge ?
À l’origine, c’était le capuchon,
que l’on rejetait sur les épaules, lorsqu’on se découvrait, l’intérieur d’une
salle.
Puis, avec l’évolution, c’est
devenu la pièce la plus décorative de la toge de l’universitaire. Elle se porte
autour du cou, sur les épaules, pour montrer à ceux qui la regarde à quelle
faculté l’on appartient. Elle doit être vue, sinon entièrement du moins
partiellement, de devant, de derrière, de droite, de gauche parce qu’elle est
la plus belle pièce décorative de la toge. L’épitoge correspond aux épaulettes
chez le militaire, sur lesquelles on lit le grade, elle correspond aux
décorations et médailles, que l’on porte sur la poitrine et non sur le dos.
L’épitoge, correspond à la croix pectorale de l’évêque ou de l’archevêque.
Porter l’épitoge comme les Universitaires de Laval l’on fait porter à Céline
Dion, rejetée en arrière, pour décorer ses fesses, aussi formidables qu’elles
puissent être, et pour qu’elle puisse s’asseoir dessus, c’est comme demander à
l’évêque de porter sa croix pectorale sur son dos, au niveau des fesses, et de
s’asseoir dessus chaque fois qu’il s’assoit. Les Universitaires de Laval en
agissant comme ils l’ont fait, ont montré que leur fond est encore sauvage.
Mais, on aurait pu s’attendre à
ce que la Diva Québécoise, pour avoir roulé sa bosse à l’étranger, ait acquis
une certaine finesse, un sens de l’esthétique, qu’elle réalise qu’une broche se
porte sur la poitrine et non sur les fesses et que l’on ne s’assoit pas sur une
broche. Malheureusement, en bonne Québécoise, elle est restée, ce qu’elle a
toujours été, une Sauvagesse.
Récapitulons : pour les
Universitaires de Laval, l’épitoge, la pièce la plus décorative de la toge,
c’est fait pour décorer les fesses et pour s’asseoir dessus. On ne peut avoir
comportement plus sauvage.
Si aujourd’hui la mode est de
porter la casquette à l’envers, avec la visière sur la nuque, cela n’est pas
une raison pour que l’évêque porte la croix pectorale sur le dos, ou pour que
le militaire porte ses décorations épinglées à son dos, ou pour que
l’universitaire porte l’épitoge sur son derrière.
51. Dès qu’il
entend parler un français correct, avec un accent correct, le Québécois de
souche française se crispe, se ferme, se mure.
Comment expliquer cela ?
Peut-être que la réponse est dans
le Livre des Actes des Apôtres, Chapitre 28, verset 27. :
« Car le cœur de ce
peuple est devenu insensible ;
ils ont endurci leurs
oreilles et ils ont fermé leur yeux,
de peur qu’ils ne voient de
leurs yeux,
qu’ils n’entendent de leurs
oreilles,
qu’ils ne comprennent de leur
cœur,
qu’ils ne se convertissent, et que
je ne les guérisse »
52. Il y a Église
Catholique et Église Catholique. Il y a l’Église Catholique de France et
l’Église Catholique du Québec.
Alors que l’Église Catholique de
France est noble, aristocratique, gallicane, patriotique, en un
mot Française, l’Église Catholique du Québec est grossière, vulgaire,
comme le peuple d’où elle sort, ultramontaine, sans Patrie.
Cela est dû au fait qu’en France,
pendant très longtemps, les évêques, les abbés, les supérieurs des ordres
religieux, étaient choisis parmi les cadets des familles nobles, alors que ceux
du Québec ont toujours été tirés des basses classes de la nation québécoise.
La Patrie, c’est plus qu’un lieu
géographique, c’est une histoire, ce sont des vertus engendrées par cette
histoire, notamment les vertus guerrières.
L’Église catholique du Québec a
fait de Québec une société cléricale et une nation de séminaristes.
Quand, de la guerre, le glas
sonnera tristement, le Canadien dit français, le Québécois de souche, enfilera
la soutane du séminariste allégrement, pour échapper à ses devoirs, pour
déserter.
Quelle honte ! Quelle
bassesse ! Quelle ignominie !
C’est la Patrie qui engendre la
foi, la loi, la morale. Quand l’amour de la patrie n’existe plus dans le cœur
de l’être humain, ce qui est le cas des Canadiens de souche française, on
devient plus proche de l’animal que de l’être humain. Le clergé catholique du
Québec, en extirpant du cœur du Québécois l’amour de la mère patrie pour le
remplacer par sa haine, a cru qu’ils se consacreraient entièrement à l’église.
Cela a marché pendant un certain temps, puis, cela n’a plus marché et
aujourd’hui le Québécois de souche, vidé de tout sentiment patriotique,
religieux et moral, se fait adorateur du Veau d’Or, croyant trouver en son
amour de quoi compenser le vide de son âme.
La Patrie fera de vous un être
fier et courageux. Sans la Patrie, l’Église fera de vous un déserteur, un
lâche, un chien, un pourceau. Beaucoup des bassesses québécoises s’expliquent
par le fait que les Québécois ont tourné le dos à la mère patrie pour se donner
entièrement à l’Église. Aujourd’hui, sans patrie et sans foi, ils ont complété
la nouvelle trinité et sont devenus sans loi.
53. Le Québec francophobe,
par rapport à la France et sur le chemin royal de la civilisation, a pris
depuis 1759, un retard de 200 ans, retard quasi insurmontable.
Chateaubriand, dans le livre 23,
chapitre 3, de ses Mémoires d’outre-tombe écrit : « La grande
mesure décrétée contre Bonaparte fut un ordre de courir sus : Louis
XVIII, sans jambes, courir sus le conquérant qui enjambait la
terre ! Cette formule des anciennes lois, renouvelée à cette occasion,
suffit pour montrer la portée d’esprit des hommes d’État de cette époque. Courir
sus en 1815| ! courir sus ! et sus qui ? sus
un loup ? sus un chef de brigands ! sus un seigneur félon ? Non : sus
Napoléon qui avait couru sus les rois, les avait saisis et marqués pour
jamais à l’épaule de son N ineffaçable !
De cette ordonnance,
considérée de plus près, sortait une vérité politique que personne ne
voyait : la race légitime, étrangère à la nation pendant vingt-trois
années, était restée au jour et à la place où la Révolution l’avait prise,
tandis que la nation avait marché dans le temps et l’espace. De là
impossibilité de s’entendre et de se rejoindre ; religion, idées,
intérêts, langage, terre et ciel, tout était différent pour le peuple et pour
le Roi, parce qu’ils n’étaient plus au même point de la route, parce qu’ils
étaient séparés par un quart de siècle équivalant à des siècles »
On peut dire que le Québec, comme
Louis XVIII, est resté au jour et à la place où la bataille des plaines
d’Abraham l’a saisi, en 1759, tandis que la France poursuivait sa marche dans le
temps et l’espace.
De là vient cette
incompréhension entre le Québécois de souche et le Français de France, 200
années de civilisation les séparent.
54. Après
Waterloo ( 1815 ), la France restera un grand nid de
soldats alors que le Québec deviendra un grand nid de séminaristes, de prêtres,
d’enfants de prêtres et de traîtres à la mère-patrie.
Après Waterloo, Chateaubriand,
dans son livre vingt-troisième, chapitre 15, de ses Mémoires d’outre-tombe,
écrit : « Il avait suffi de la chaleur des ailes de la renommée de
Marengo et d’Austerlitz pour faire éclore des armées dans cette France qui
n’est qu’un grand nid de soldats. Bonaparte avait rendu à ses légions leurs
surnoms d’invincible, de terrible, d’incomparable ;
sept armées reprennent le titre d’armées des Pyrénées, des Alpes, du Jura, de
la Moselle, du Rhin ; grands souvenirs qui servaient de cadre à des
troupes supposées, à des triomphes en espérance. Une armée véritable était
réunie à Paris et à Laon ; cent cinquante batteries attelées, dix mille soldats
d’élite entrés dans la garde ; dix-huit
mille marins illustrés à Lützen et Bautzen ; trente mille vétérans,
officiers et sous-officiers en garnison dans les places fortes ; sept
départements du nord et de l’est prêts à se lever en masse; cent-quatre-vingt
mille hommes de la garde nationale rendus mobiles ; des corps francs dans
la Lorraine, l’Alsace et la Franche-Comté ; des fédérés offrant leurs
piques et leurs bras ; Paris fabriquant par jour trois mille fusils ;
telles étaient les ressources de l’empereur. Peut-être aurait-il encore une
fois bouleversé le monde, s’il avait pu se résoudre, en franchissant la patrie,
à appeler les nations étrangères à l’indépendance. Le moment était
propice : les rois qui promirent à leurs sujets des gouvernements constitutionnels
venaient de manquer honteusement à leur parole. Mais la liberté était
antipathique à Napoléon depuis qu’il avait bu la coupe du pouvoir ; il
aimait mieux être vaincu avec des soldats que de vaincre avec des peuples. Les
corps qu’il pousse successivement vers les Pays-Bas se montaient à soixante-dix
mille hommes ».
Après Waterloo, sous la
direction du clergé catholique, les Canadiens français tout comme les Belges
wallons, chanteront un Te Deum, pour la défaite française.
Par la suite, le Québec
deviendra un grand nid de séminaristes, de prêtres, d’enfants de prêtres et de
traîtres à la mère-patrie.
55. L’Europe
est militaire et aristocratique alors que l’Amérique du nord est marchande et
usurière.
La crise des liquidités de 2008,
confirme ce jugement. On a vu que ce sont les compagnies d’assurance, les
banques, les courtiers en valeurs mobilières, avec leur
traders, bref le monde qui respire et vit de l’usure qui menait
le pays et le conduisait vers le chaos.
56. Opinion de
Chateaubriand sur les États-Unis
Chateaubriand, dans le livre huitième,
chapitre 5, de ses Mémoires d’outre-tombe écrit :
« Si je revoyais aujourd’hui
les États-Unis, je ne les reconnaîtrais plus : là où j’ai laissé des forêts, je
trouverais des champs cultivés ; là où je me suis frayé un sentier à travers
les halliers, je voyagerais sur de grandes routes ; aux Natchez, au lieu
de la hutte de Céluta, s’élève une ville de cinq mille habitants ; Chactas pourrait être aujourd’hui député au Congrès. J’ai
reçu dernièrement une brochure imprimée chez les Chérokis, laquelle m’est adressée dans l’intérêt de ces sauvages, comme au défenseur de la liberté de la presse.
« Il y a chez les Muscogulges, les Siminoles, les Chickasas une cité d’Athènes, une autre de Marathon, une
autre de Carthage, une autre de Memphis, une autre de Sparte, une autre de
Florence ; on trouve un comté de la Colombic et un
comté de Marengo : la gloire de tous les pays a placé un nom dans ces mêmes
déserts où j’ai rencontré le père Aubry et l’obscure Atala. Le Kentucky montre
un Versailles ; un territoire appelé Bourbon a pour capitale un Paris.
Tous les exilés, tous les opprimés qui se sont retirés en
Amérique y ont porté la mémoire de leur patrie.
falsi Simoentis ad undam
Libabat cineri Andromache 1
1 Citation du passage de Virgile (Énéide, III, vers
302-303) où le poète latin représente Andromaque, exilée en Épire, et faisant,
près du ruisseau local rebaptisé pour la circonstance Simoïs
(le fleuve de Troie), des libations sur le cénotaphe qu’elle a consacré au
souvenir d’Hector. Voir aussi le Voyage en Amérique (p. 867) et surtout Génie,
p. 599.
Les États-Unis offrent dans leur sein, sous la
protection de la liberté, une image et un souvenir de la plupart des lieux
célèbres de l’antiquité et de la moderne Europe : dans son jardin de la
campagne de Rome, Adrien avait fait répéter les monuments de son empire 2~
2. A la villa Hadriana, de Tivoli, que Chateaubriand visita
en détail le 12 décembre 1803 (Voyage en Italie, pp. 1443-145 1) et qu’il
évoque de nouveau dans sa Lettre à Fontanes sur la campagne romaine (ibid., pp.
1484-1486), pour conclure: «Il y a même double vanité dans les monuments de la
Villa Hadriana, ils n’étaient, comme on le sait, que les imitations d’autres
monuments répandus dans les provinces de l’empire romain: le véritable temple
de Sérapis à Alexandrie, la véritable Académie à Athènes, n’existent plus ;
vous ne voyez donc dans les copies d’Hadrien que des ruines de ruines. »
Trente-trois grandes routes sortent de Washington,
comme autrefois les voies romaines partaient du Capitole ; elles aboutissent,
en se ramifiant, à la circonférence des États-Unis, et tracent une circulation
de 25,747 milles. Sur un grand nombre
de ces routes, les postes sont montées. On prend la diligence pour l’Ohio ou
pour Niagara, comme de mon temps on prenait un guide ou un interprète indien.
Ces moyens de transport sont doubles : des lacs et des rivières existent
partout, liés ensemble par des canaux ; on peut voyager le long des chemins de
terre sur des chaloupes à rames et à voiles, ou sur des coches d’eau, ou sur
des bateaux à vapeur. Le combustible est inépuisable, puisque des forêts
immenses couvrent des mines de charbon à fleur de terre. »
« La population des États-Unis s’est accrue de dix
ans en dix ans, depuis 1790 jusqu’en 1820, dans la proportion de trente-cinq
individus sur cent. On présume qu’en 1830, elle sera de douze millions huit
cent soixante-quinze mille âmes. En continuant à doubler tous les vingt-cinq
ans, elle serait en 1855 de vingt-cinq millions sept cent cinquante mille
âmes, et vingt-cinq ans plus tard, en 1880, elle dépasserait cinquante
millions. »1.
1. Les
chiffres de recensement ont confirmé à peu près ces prévisions : 3929214 (1790); 5308483 (1800); 7239881 (1810);
9638453
(1820); 12866020(1830); 17069453 (1840); 23 191 876
(1850); 31 443 321 (1860); 39 818 449 (1870); 50 155 783 (1880)
(Encyclopedia Americana). Chateaubriand a mis à jour ses
informations de 1827.
« Cette sève humaine fait fleurir de toutes parts le
désert. Les lacs du Canada, naguère sans voiles, ressemblent aujourd’hui à des
docks où des frégates, des corvettes, des cutters, des barques se croisent avec
les pirogues et les canots indiens, comme les gros navires et les galères se
mêlent aux pinques, aux chaloupes et aux caïques dans les eaux de
Constantinople. »
« Le Mississipi, le Missouri, l’Ohio ne coulent plus dans
la solitude : des trois-mâts les remontent ; plus de deux cents bateaux à
vapeur en vivifient les rivages.»
« Cette immense navigation intérieure, qui suffirait
seule à la prospérité des États-Unis, ne ralentit point leurs expéditions
lointaines. Leurs vaisseaux courent toutes les mers, se livrent à toutes
les espèces d’entreprises, promènent le pavillon étoilé du couchant, le long
de ces rivages de l’aurore qui n’ont jamais connu la servitude.
« Pour achever ce tableau surprenant, il se faut représenter
des villes comme Boston, New-York, Philadelphie, Baltimore, Charlestown,
Savanah, la Nouvelle-Orléans, éclairées la nuit,
remplies de chevaux et de voitures, ornées de cafés, de musées, de
bibliothèques, de salles de danse et de spectacle, offrant toutes les
jouissances du luxe.»
« Toutefois, 1 il ne faut pas chercher aux États-Unis ce qui
distingue l’homme des autres êtres de la création, ce qui est son extrait
d’immortalité et l’ornement de ses jours : les lettres sont inconnues dans
la nouvelle République, quoiqu’elles soient appelées par une foule d’établissements.
L’Américain a remplacé les opérations intellectuelles par les opérations
positives ; ne lui imputez point à infériorité sa médiocrité dans les arts, car
ce n’est pas de ce côté qu’il a porté son attention. Jeté par différentes
causes sur un sol désert, l’agriculture et le commerce ont été l’objet de ses
soins ; avant de penser, il faut vivre ;
avant de planter des arbres,
il faut les abattre, afin de labourer. Les colons primitifs, l’esprit rempli de
controverses religieuses, portaient, il est vrai, la passion de la dispute
jusqu’au sein des forêts ; mais il fallait qu’ils marchassent d’abord à la
conquête du désert la hache sur l’épaule, n’ayant pour pupitre, dans l’intervalle
de leurs labeurs, que l’orme qu’ils équarrissaient. Les Américains n’ont point
parcouru les degrés de l’âge des peuples ; ils ont laissé en Europe leur
enfance et leur jeunesse ; les paroles naïves du berceau leur ont été inconnues; ils n’ont joui des douceurs du foyer qu’à travers
le regret d’une patrie qu’ils n’avaient jamais vues
dont ils pleuraient l’éternelle absence et le charme qu’on
leur avait raconté.»
« Il n’y
a dans le nouveau continent ni littérature classique, ni littérature
romantique, ni littérature indienne : classique, les Américains n’ont
point de moyen âge; indienne, les Américains méprisent
les sauvages et ont horreur des bois comme d’une prison qui leur était destinée.»
« Ainsi, ce n’est donc pas la littérature à part, la
littérature proprement dite, que l’on trouve en Amérique : c’est la
littérature appliquée, servant
aux divers usages de la
société; c’est la littérature d’ouvriers, de négociants, de marins, de
laboureurs. Les Américains ne réussissent guère que dans la mécanique et dans
les sciences, parce que les sciences ont un côté matériel : Franklin et Fulton
se sont emparés de la foudre et de la vapeur au profit des hommes. Il
appartenait à l’Amérique de doter le monde de la découverte par laquelle aucun
continent ne pourra désormais échapper aux recherches du navigateur »
« La poésie et l’imagination, partage d’un très petit
nombre de désoeuvrés, sont regardées aux États-Unis
comme des puérilités du premier et du dernier âge de la vie : les Américains
n’ont point eu d’enfance, ils n’ont point encore de vieillesse »
« De ceci il résulte que les hommes engagés dans les études
sérieuses ont dû nécessairement appartenir aux affaires de leur pays afin d’en
acquérir la connaissance, et qu’ils ont dû de même se trouver acteurs dans leur
révolution. Mais une chose triste est à remarquer : la dégénération prompte du
talent, depuis les premiers hommes des troubles américains, jusqu’aux hommes de
ces derniers temps ; et cependant ces hommes se touchent. Les anciens
présidents de la République ont un caractère religieux, simple, élevé, calme,
dont on ne trouve aucune trace dans nos fracas sanglants de la République et
de l’Empire. La solitude dont les Américains étaient environnés a réagi sur
leur nature ; ils ont accompli en silence leur liberté
« Le
discours d’adieu du général Washington au peuple des États-Unis, (1) pourrait
avoir été prononcé par les personnages les plus graves de l’antiquité. »
« Les actes publics, dit le
général, prouvent jusqu’à quel point les principes que je viens de rappeler
m’ont guidé lorsque je me suis acquitté des devoirs de ma place. Ma conscience
me dit du moins que je les ai suivis. Bien qu’en repassant les actes de mon
administration, je n’aie connaissance d’aucune faute d’intention, j’ai un
sentiment trop profond de mes défauts pour ne pas penser que probablement,
j‘ai commis beaucoup de fautes. Quelles qu’elles soient, je supplie avec
ferveur le Tout-Puissant d’écarter ou de dissiper les maux qu’elles pourraient
entraîner. J’emporterai aussi avec moi l’espoir que mon pays ne cessera jamais
de les considérer avec indulgence, et qu’après quarante-cinq années de ma vie,
dévouées à son service avec zèle et droiture, les torts d’un mérite insuffisant
tomberont dans l’oubli, comme je tomberai bientôt moi-même dans la demeure du
repos »
« Jefferson (2), dans
son habitation de Monticello,(3) écrit, après la mort de l’un de ses deux
enfants (4):
1.Lorsqu’il quitta la
Présidence en 1797.
2. Avant de devenir
le troisième Président des Etats-Unis, de 1801 à 1809, Thomas Jefferson avait
été ambassadeur en France (1784-1789) et ministre de Washington.
3. Sa propriété de
Virginie, où il aimait à se retirer.
4. Martha Jefferson,
morte en 1782.
« La perte que j’ai éprouvée est
réellement grande. D’autres peuvent perdre ce qu’ils ont en abondance ; mais
moi, de mon strict nécessaire, j‘ai à déplorer la moitié. Le déclin de mes
jours ne tient plus que par le faible fil d’une vie humaine. Peut-être suis-je
destiné à voir rompre ce dernier lien de l’affection d’un père ! »»
« Périclès et Démosthène avaient
prononcé l’oraison funèbre des jeunes Grecs tombés pour un peuple qui disparut
bientôt après eux : Brackenridge, en 1817, célébrait
la mort des jeunes Américains 1 dont le sang a fait naître un peuple. »
« La
philosophie, rarement touchante, l’est ici au souverain degré. Et ce n’est pas
là la douleur oiseuse d’un homme qui ne s’était mêlé de rien : Jefferson mourut
le 4 juillet 1826, dans la quatre-vingt-quatrième année de son âge, et la
cinquante-quatrième5 de l’indépendance de son pays. Ses restes
reposent, recouverts d’une pierre, n’ayant pour épitaphe que ces mots : «
THOMAS JEFFERSON, auteur de la
Déclaration d’indépendance.>
5. Jefferson, né en
1743, mourut dans les premières heures du 4 juillet 1826, le jour même où
allait se célébrer le cinquantième anniversaire de la Déclaration dont il
avait été le rédacteur.
« On a une galerie nationale des
portraits des Américains distingués, en quatre volumes in-octavo 2, et ce qu’il
y a de plus singulier, une biographie contenant la vie de plus de cent
principaux chefs indiens 3. Logan, chef de la Virginie, prononça devant lord Dunmore, ces paroles : « Au printemps dernier, sans
provocation aucune, le colonel Crasp égorgea tous les
parents de Logan : il ne coule plus une seule goutte de mon sang dans les
veines d’aucune créature vivante. C’est là ce qui m’a appelé à la vengeance.
Je l’ai cherchée ; j’ai tué beaucoup de monde. Est-il quelqu’un qui viendrait maintenant
pleurer la mort de Logan ? Personne. »
« Sans aimer la nature, les
Américains se sont appliqués à l’étude de l’histoire naturelle. Townsend, parti
de Philadelphie, a parcouru à pied les régions qui séparent l’Atlantique de
l’océan Pacifique, en consignant dans son journal ses nombreuses observations.
Thomas Say, voyageur dans les Florides et aux montagnes Rocheuses, a donné un
ouvrage sur l’entomologie américaine. Wilson, tisserand devenu auteur, a des
peintures assez finies » 4
1.Dans son Histoire populaire de
la Guerre de 1814 avec l’Angleterre.
2. Un ouvrage de luxe publié de
1834 à 1839.
3. Indiqué par Vail comme « un ouvrage qui fera époque dans la littérature
des États-Unis. Il est intitulé : Histoire des tribus indiennes de l’Amérique
du Nord, accompagnée d’esquisses biographiques et d’anecdotes concernant les
principaux chefs, ornée de 120 portraits dessinés et coloriés, etc.
4. Dans les sept volumes de son
Ornithologie américaine (1808-18
13).
« Arrivés à la littérature
proprement dite, quoiqu’elle soit peu de chose, il y a pourtant quelques
écrivains à citer parmi les romanciers et les poètes. Le fils d’un quaker
Brown, est l’auteur de Wieland,
1 lequel Wieland est la source et
le modèle des romans de la nouvelle école. Contrairement à ses compatriotes, ««
j ‘aime mieux, assurait Brown, errer parmi les forêts que de battre le blé. »
» Wieland, le héros du roman, est un puritain à qui le ciel a commandé de tuer
sa femme : «« Je t’ai amenée ici, lui dit-il, pour accomplir les ordres de Dieu
: c’est par moi que tu dois périr et je saisis ses deux bras. Elle poussa
plusieurs cris perçants et voulut se dégager : — Wieland, ne suis-je pas ta
femme ? et tu veux me tuer ; me tuer, moi, oh ! non, oh ! grâce ! grâce ! —
Tant que sa voix eut un passage, elle cria ainsi grâce et secours. » » Wieland
étrangle sa femme et éprouve d’ineffables délices auprès du cadavre expiré.
L’horreur de nos inventions modernes est ici surpassée. Brown s’était formé à
la lecture de Caleb Williams 2, et il imitait dans Wieland une scène d’Othello »
« A cette heure, les romanciers américains, Cooper,
Washington Irving, sont forcés de se réfugier en Europe, pour y trouver des
chroniques et un public. La langue des grands écrivains de l’Angleterre s’est créolisée, provincialisée, barbarisée, sans
avoir rien gagné en énergie au milieu de la nature vierge ; on a été obligé de
dresser des catalogues des expressions américaines. »
« Quant
aux poètes américains, leur langage a de l’agrément ; mais ils s’élèvent
peu au-dessus de l’ordre commun 3. Cependant, l’Ode â la Brise du soir, le Lever
du soleil sur la montagne, le Torrent,
et quelques autres poésies méritent d’être parcourues. Haileck
a chanté Botzaris expirant, et Georges Hill a erré parmi les ruines de la
Grèce «« O Athènes ! dit-il, c’est donc toi, reine solitaire, reine détrônée !
... Parthénon, roi des temples, tu as vu les monuments tes contemporains
laisser au temps dérober leurs prêtres et leurs dieux »
1 Wieland ou la Transformation, de Charles Brockden Brown (1771-1810), date de 1795.
2. Titre du célèbre roman
noir de William Godwin, paru en 1794.
3. Formule assez
désinvolte envers Bryant, Longfellow, Lydia Sigourney,
dont Chateaubriand énumère ensuite quelques titres.
Celle « Il me plaît, à moi voyageur aux
rivages de l’Hellénie et de l’Atlantide, d’entendre la voix indépendante 2 d’une terre
inconnue. à l’antiquité gémir sur la liberté perdue du
vieux monde. Des poètes américains philhellènes,
dont les citations (la seconde, sujette à caution) servent de conclusion, à
vrai dire médiocre, à ce chapitre
(6) DANGERS POUR LES ÉTATS-UNIS.
« Mais l’Amérique conservera-t-elle la forme de son
gouvernement ? Les États ne se diviseront-ils pas ? un député de la Virginie
n’a-t-il pas déjà soutenu la thèse de la liberté antique avec des esclaves,
résultat du paganisme, contre un député du Massachusetts, défendant la cause
de la liberté moderne sans esclaves, telle que le Christianisme l’a faite ?»
« Les États du nord et du midi ne
sont-ils pas opposés d’esprit et d’intérêts ? Les États de l’ouest, trop
éloignés de l’Atlantique, ne voudront-i ls pas avoir un régime à part ? D’un
côté, si l’on augmente le pouvoir de la présidence, le despotisme
n’arrivera-t-il pas avec les gardes et les privilèges du dictateur ?»
« L’isolement des États-Unis leur
a permis de naître et de grandir : il est douteux qu’ils eussent pu vivre et
croître en Europe. La Suisse fédérale subsiste au milieu de nous : pourquoi ?
parce qu’elle est petite, pauvre, cantonnée au giron des montagnes ; pépinière
de soldats pour les rois, but de promenade pour les voyageurs.»
« Séparée de l’ancien monde, la population des États-Unis
habite encore la solitude ; ses déserts ont été sa liberté : mais déjà les
conditions de son existence s’altèrent. »
« L’existence des démocraties du Mexique, de la Colombie,
du Pérou, du Chili, de Buenos-Aires, toutes, troublées qu’elles sont, est un
danger. Lorsque les États-Unis n’avaient auprès d’eux que les colonies d’un royaume transatlantique,
aucune guerre sérieuse n’était probable ; maintenant des rivalités ne
sont-elles pas à craindre? que de part et d’autre on
coure aux armes, que l’esprit militaire s’empare des enfants de Washington, un
grand capitaine pourra surgir au trône :la gloire aime les couronnes.»
« J’ai dit que les États du nord, du midi et de l’ouest
étaient divisés d’intérêts ; chacun le sait : ces États rompant l’union, les
réduira-t-on par les armes ? Alors, quel ferment d’inimitiés répandu dans le
corps social ! Les États dissidents maintiendront-ils leur indépendance ?
Alors, quelles discordes n’éclateront elles pas parmi ces États émancipés !
Ces républiques d’outre-mer, désengrenées, ne formeraient plus que des unités
débiles de nul poids dans la balance sociale, ou elles seraient successivement
subjuguées par l’une d’entre elles. (Je laisse de côté le grave sujet des
alliances et des interventions étrangères). Le Kentucky, peuplé d’une race
d’hommes plus rustique, plus hardie et plus militaire, semblerait destiné à
devenir l’État conquérant. Dans cet État qui dévorerait les autres, le pouvoir
d’un seul ne tarderait pas à s’élever sur la ruine du pouvoir de tous. »
« J’ai parlé du danger de la guerre, je dois rappeler les
dangers d’une longue paix. Les États-Unis, depuis leur émancipation, ont joui,
à quelques mois près, de la tranquillité la plus profonde : tandis que cent
batailles ébranlaient l’Europe, ils cultivaient leurs champs en sûreté. De là
un débordement de population et de richesses, avec tous les inconvénients de la
surabondance des richesses et des populations. »
« Si des hostilités survenaient chez un peuple imbelle1, saurait-on résister
? Les fortunes et les moeurs consentiraient-elles à
des sacrifices ? Comment renoncer aux usances câlines 2, au confort, au
bien-être indolent de la vie ? La Chine et l’Inde, endormies dans leur
mousseline, ont constamment subi la domination étrangère. Ce qui convient à la
complexion d’une société libre, c’est un état de paix modéré par la guerre, et
un état de guerre attrempé1 de paix. Les Américains ont déjà porté trop
longtemps de suite la couronne d’olivier : l’arbre qui la fournit n’est pas
naturel à leur rive. »
« L’esprit mercantile
commence à les envahir ; l’intérêt devient chez eux le vice national. Déjà, le
jeu des banques des divers États s’entrave, et des banqueroutes menacent la
fortune commune. Tant que la liberté produit de l’or, une république
industrielle fait des prodiges ; mais quand l’or est acquis ou épuisé, elle
perd son amour de l’indépendance non fondé sur un sentiment moral, mais provenu
de la soif du gain et de la passion de l’industrie. »
« De plus, il est difficile de créer une patrie parmi des États qui n’ont aucune
communauté de religion et d’intérêts, qui, sortis de diverses sources en des
temps divers, vivent sur un sol différent et sous un différend soleil. Quel
rapport y a-t-il entre un Français de la Louisiane, un Espagnol des Florides,
un Allemand de New-York, un Anglais de la
1.Latinisme
: sans entraînement militaire, pacifique.
2. Expression
composite. Usance est un mot usuel de la langue du XVIe siècle coutume, habitude. En revanche câlin est un mot
beaucoup plus spécial et récent. Il a désigné longtemps cette sorte de
cajolerie niaise qui peut accompagner une demande. Comme exemple du sens qu’il
a ici (délicat), T.L.F. cite un passage des Maîtres sonneurs de G. Sand (1853)
peut- être est-ce un emploi provincial ?
Nouvelle-Angleterre, de la Virginie, de la Caroline, de
la Georgie, tous réputés Américains ? Celui-là léger
et duelliste ; celui-là catholique, paresseux et superbe ; celui-là luthérien,
laboureur et sans esclaves ; celui-là anglican et planteur avec des nègres ;
celui-là puritain et négociant ; combien faudra-t-il de siècles pour rendre ces
éléments homogènes!»
« Une aristocratie chrysogène 2 est prête à
paraître avec l’amour des distinctions et la passion des titres. On se figure
qu’il règne un niveau général aux États-Unis : c’est une complète erreur. Il y
a des sociétés qui se dédaignent et ne se voient point entre elles ; il y a des
salons où la morgue des maîtres surpasse celle d’un prince allemand à seize
quartiers. Ces nobles plébéiens aspirent à la caste, en dépit du progrès des
lumières qui les a faits égaux et libres. Quelques-uns d’entre eux ne parlent
que de leurs aïeux, fiers barons, apparemment bâtards et compagnons de Guillaume-le-Bâtard.
Ils étalent les blasons de chevalerie de l’ancien monde, ornés des serpents,
des lézards et des perruches du monde nouveau. Un cadet de Gascogne abordant
avec la cape et le parapluie au rivage républicain, s’il a soin de se
surnommer marquis, est considéré sur
les bateaux à vapeur.
« L’énorme inégalité des fortunes menace encore plus
sérieusement de tuer l’esprit d’égalité. Tel Américain possède un ou deux
millions de revenu ; aussi, les Yankees de la grande société ne peuvent-ils
déjà plus vivre comme Franklin : le vrai gentleman,
dégoûté de son pays neuf, vient en Europe chercher du vieux ; on le
rencontre dans les auberges, faisant comme les Anglais, avec l’extravagance ou
le spleen, des tours en Italie. Ces
rôdeurs de la Caroline ou de la Virginie achètent des ruines d’abbayes en
France, et plantent, à Melun, des jardins anglais avec des arbres américains.
Naples envoie à New-York ses chanteurs et ses parfumeurs, Paris ses modes et
ses baladins, Londres ses grooms et ses boxeurs : joies exotiques qui ne
rendent pas l’Union plus gaie. On s’y divertit en se jetant dans la cataracte
de Niagara, aux applaudissements de cinquante mille planteurs, demi-sauvages
que la mort a bien de la peine à faire rire. »
« Et ce qu’il y a
d’extraordinaire, c’est qu’en même temps que déborde l’inégalité des fortunes
et qu’une aristocratie commence, la grande impulsion égalitaire au dehors
oblige les possesseurs industriels ou fonciers à cacher leur luxe, à dissimuler
leurs richesses, de crainte
1. Mélangé,
mouillé (du vin trempé), adouci ou tempéré. Usuel au xvie
siècle.
2.
Engendrée par la richesse, capitaliste. Ce néologisme à étymologie grecque
rappelle avec humour les titres byzantins
d’être assommés par leurs
voisins. On ne reconnaît point la puissance exécutive ; on chasse à volonté
les autorités locales que l’on a choisies, et on leur substitue des autorités
nouvelles. Cela ne trouble point l’ordre ; la démocratie pratique est observée,
et l’on se rit des lois posées par la même démocratie, en théorie. L’esprit de
famille existe peu ; aussitôt que l’enfant est en état de travailler, il faut,
comme l’oiseau emplumé, qu’il vole de ses propres ailes. De ces générations émancipées
dans un hâtif orphelinage et des émigrations qui arrivent de l’Europe, il se
forme des compagnies de nomades qui défrichent les terres, creusent des canaux
et portent leur industrie partout sans s’attacher au sol ; elles commencent des
maisons dans le désert où le propriétaire passager restera à peine quelques
jours. »
« Un égoïsme froid et dur règne dans les villes ; piastres
et dollars, billets de banque et argent, hausse et baisse des fonds, c’est tout
l’entretien ; on se croirait à la Bourse ou au comptoir d’une grande boutique.
Les journaux, d’une dimension immense, sont remplis d’expositions d’affaires ou
de caquets grossiers. Les Américains subiraient-ils, sans le savoir, la loi
d’un climat où la nature végétale paraît avoir profité aux dépens de la nature
vivante, loi combattue par des esprits distingués, mais que la réfutation n’a
pas tout à fait mise hors d’examen ? On pourrait s’enquérir si l’Américain n’a
pas été trop tôt usé dans la liberté philosophique, comme le Russe dans le
despotisme civilisé. »
57. « En somme, les États-Unis donnent l’idée
d’une colonie et non d’une patrie-mère : ils n’ont point de passé, les moeurs s’y sont faites par les lois. Ces citoyens du Nouveau-Monde
ont pris rang parmi les nations au moment que les idées politiques entraient
dans une phase ascendante : cela explique pourquoi ils se transforment avec
une rapidité extraordinaire. La société permanente semble devenir impraticable
chez eux, d’un côté par l’extrême ennui des individus, de l’autre par
l’impossibilité de rester en place, et par la nécessité de mouvement qui les
domine : car on n’est jamais bien fixe là où les pénates sont errants. Placé
sur la route des océans, à la tête des opinions progressives aussi neuves que
son pays, l’Américain semble avoir reçu de Colomb plutôt la mission de
découvrir d’autres univers que de les créer 1.
1.
Dans ces chapitres du
Livre VIII sur les États-Unis, Chateaubriand reprend une partie des
conclusions de son Voyage en Amérique, mais il tempère son enthousiasme pour
les « prodiges de la liberté ». ii accentue même dans un sens plus critique, après 1840, le
jugement favorable qu’il avait porté sur la nouvelle République américaine en
1827. Ces inquiétudes croissantes sur son avenir, voire ce pessimisme
aristocratique, correspondent à une
évolution générale des esprits dans la France des années 1835-1840 (voir
Stendhal).
58. «
Le Français, si amoureux des femmes, se passe très bien d’elles dans une
multitude de soins et de travaux ; l’Allemand ne peut vivre sans sa compagne ;
il l’emploie et l’emmène partout avec lui, à la guerre comme au labour, au
festin comme au deuil.
«
En Allemagne, les bêtes mêmes ont du caractère tempéré de leurs raisonnables
maîtres. Quand on voyage, la physionomie des animaux est intéressanteà
observer. On peut préjuger les mœurs et les passions des habitants d’une
contrée à la douceur ou à la méchanceté, à l’allure apprivoisée ou farouche, à
l’air de gaîté ou de tristesse de cette partie animée de la création que Dieu à
soumise à notre empire ».
Chauteaubriand, Mémoirres
d’Outre-tombe, Livre quarante- unième- Chapitre 2.
Qui, à jamais vu, au Québec un
cochon gambader joyeusement dans une prairie ?
Et pourtant, le Québécois de
souche, parce que cochon lui-même, prétend être grand éleveur de cette pauvre
bête. En fait cette bête est élevée en stabulation à l’année longue. Que peut
donc valoir la viande d’un animal qui ne voit ni le jour ni la nuit ni le
soleil ni la lune ni les étoiles ? À notre avis rien du tout, C’est du
poison. Le porc du Québec est du poison et son éleveur un empoisonneur public
59.
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