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LE REMBOURSEMENT DE LA DETTE :
UNE TRICHERIE DE PLUS DU GOUVERNEMENT CANADIEN

André Gouslisty

7 février 2007

C’est triste à dire, mais la tricherie semble être devenue le sport national des Canadiens, pour ne pas dire la caractéristique nationale, anglos comme francos confondus et ce, du moussaillon au commandant.

Nous nous proposons, dans le présent article, de montrer, comment au plus haut niveau de l’État canadien, ceux qui le gèrent, trichent, d’une façon effrontée, avec le plus grand mépris pour le citoyen, considéré par la classe politique canadienne, non pas comme un citoyen mais comme un contribuable, pour ne pas dire comme du bétail.

L’État n’est pas une entreprise privée. L’État ne peut être géré comme une entreprise privée.

Pourquoi?

Parce que certains actes du gouvernement, certains comportements, contrairement aux mêmes actes et comportements d’une entreprise, ont des effets sur l’économie.

Lorsqu’une entreprise privée fait des profits, c’est à dire, lorsqu’elle a des recettes plus grandes que ses dépenses, comme par exemple les six grandes banques commerciales canadiennes qui ont fait 19 milliards de $ de profit en 2006, on assiste à un déplacement de liquidités des comptes des clients de l’entreprise en banque vers les comptes de l’entreprise en banque. La masse des liquidités disponibles ne change pas, et il n’y a ni augmentation ni diminution de ces liquidités et par conséquent aucun effet sur le taux d’intérêt.

Lorsque c’est l’État qui a des recettes plus grandes que ses dépenses ou, lorsque c’est l’État qui a des dépenses plus grandes que ses recettes, ces comportements ont des effets sur les liquidités disponibles et en conséquence sur le taux d’intérêt.

Le gouvernement fédéral peut avoir, pour son budget, trois politiques.

Une première politique peut consister à être une politique d’équilibre budgétaire. Dans ce cas, les recettes du gouvernement sont égales aux dépenses, il y a autant d’absorptions de liquidités ( impôts et autres prélèvements ) que d’injections de liquidités. La masse des liquidités ne change pas et en conséquence le taux d’intérêt, aussi, ne change pas. C’est la politique que souhaite le plus la Banque du Canada et celle qui interfère le moins sur ses responsabilités et ses prérogatives.

Une seconde politique peut consister en une politique de déficits budgétaires. Dans ce cas, le gouvernement dépense plus que ses recettes et injecte des liquidités dans l’économie. La masse des liquidités augmente. Une offre plus grande de liquidités va entraîner une baisse du taux d’intérêt. Si cette baisse du taux d’intérêt n’est pas souhaitée par la Banque du Canada, cette dernière va intervenir pour absorber les liquidités jugées excédentaires. La Banque du Canada le fera en vendant des titres de son portefeuille et en percevant leur contre valeur en argent, ce qui entraînera une baisse de la valeur marchande des titres et une hausse de leur rendement, le coupon des titres étant fixe. Le taux d’intérêt qui a baissé du fait des déficits budgétaires, augmentera à nouveau du fait des ventes de titres de la Banque du Canada.

Lorsque le gouvernement fédéral poursuit une politique de déficits budgétaires, il doit financer ce déficit et ce financement peut se faire de trois manières, soit en empruntant du public canadien, soit en empruntant à l’extérieur du pays, soit enfin en empruntant à la Banque du Canada.

Quand le gouvernement finance son déficit budgétaire en empruntant sur le marché intérieur, il y a absorption de liquidités dans un premier temps, suivi d’une injection de liquidités dans un second temps, lorsque le gouvernement dépense. La masse des liquidités ne change pas, le taux d’intérêt aussi. La Banque du Canada ne bouge pas.

Quand le gouvernement finance son déficit en empruntant à l’étranger des devises étrangères, il vend dans un premier temps les devises étrangères à la Banque du Canada contre des $ canadiens. Le compte du gouvernement auprès de la Banque du Canada augmente. Lorsque le gouvernement puise dans son compte à la Banque du Canada pour payer ses dépenses, il y a injections de liquidités dans l’économie, baisse du taux d’intérêt, intervention de la banque du Canada pour rehausser le taux d’intérêt si la baisse est jugée par elle non désirable, au moyen de ventes de titres de son portefeuille, la contre valeur des titres vendus constituant une absorption des liquidités.

Quand le gouvernement finance son déficit en empruntant à la Banque du Canada, il remet à celle-ci un IOY ( I ow you ), une reconnaissance de dette, que la Banque du Canada verse au débit de son compte Portefeuille et crédite le compte du gouvernement chez elle. Puis, lorsque le gouvernement paie ses fournisseurs en tirant sur ses avoirs à la Banque Centrale, les fournisseurs déposent leurs chèques dans leurs comptes auprès des banques commerciales puis les banques commerciales envoient les chèques du gouvernement à l’encaissement à la Banque Centrale, laquelle crédite les banques commerciales chez elle, par le débit du compte du gouvernement chez elle. Il y a alors injections de liquidités de la part du gouvernement ( les liquidités encaissées par les fournisseurs du gouvernement ),baisse du taux d’intérêt, intervention de la Banque du Canada pour relever le taux d’intérêt au moyen de la vente de titres de son portefeuille et encaissement de la contre valeur en argent liquide.

Une troisième politique pour le gouvernement peut consister à faire des surplus budgétaires. Dans ce cas les recettes du gouvernement fédéral dépassent les dépenses. Il y a de la part du gouvernement absorption de liquidités non compensée, parce que les surplus finissent dans le compte du gouvernement à la Banque du Canada, diminution des liquidités, hausse du taux d’intérêt. Pour faire baisser le taux d’intérêt, s’il est jugé élevé par la Banque Centrale, il faut procéder à des injections de liquidités. On peut le faire de deux façons, soit par l’achat de titres, sur le marché public des titres, par la banque centrale soit par le rachat des titres de la dette du gouvernement, par la banque centrale, pour le compte du gouvernement.

Acheter un titre est une dépense aussi bien pour un particulier, un gouvernement ou la Banque Centrale. Si la tache d’injecter des liquidités, suite à des surplus budgétaires, est confiée à la Banque Centrale, la Banque Centrale court le risque de se faire accuser de financer les surplus budgétaires et ceux-ci apparaîtront comme ce qu’ils sont en fait, une farce pour berner la galerie. De plus quel intérêt il y a, pour un État, à augmenter les actifs financiers de la Banque Centrale alors que c’est d’actifs réels ( routes, ponts hôpitaux, écoles etc.) qu’a besoin un État, un pays. On peut comprendre la réticence de la Banque du Canada à injecter des liquidités pour compenser les absorptions du fait des surplus budgétaires.

Il ne reste donc qu’une seule façon d’injecter des liquidités, c’est de racheter, ou, pour être plus précis, de faire racheter par la Banque du Canada des titres de la dette publique pour le compte du gouvernement. Alors, ce n’est plus par vertu que l’on rembourse la dette, si le remboursement de la dette est effectivement une vertu mais, par nécessité. Mais rembourser la dette c’est loin d’être une vertu, parce que, d’abord, une dette est une ressource ( les ressources sont composées des fonds propres et des fonds empruntés ) et que c’est suicidaire de réduire ses ressources et, ensuite, parce que la dette publique doit augmenter chaque année, au moins à la même cadence que le PIB, pour permettre aux travailleurs de trouver les actifs dont ils ont besoin pour assurer leur retraite, les titres représentatifs des actifs du secteur privé étant jugés par certains économistes ( dont Vickrey , Prix Nobel d’Économie en 1996 ) comme insuffisants pour couvrir la demande.

En remboursant la dette, non pas par vertu, mais par nécessité, suite aux surplus budgétaires, le gouvernement canadien se trouve à plaire à beaucoup de Canadiens anglais, des ruraux, chez qui un Scrooge sommeille et à beaucoup des Canadiens dits français, chez qui, c’est un Séraphin Poudrier qui sommeille. Une politique de surplus budgétaires, n’est pas une politique de construction et de développement mais une politique de sabotage et de destruction du pays.

Conclusion

On peut se demander quel intérêt ont les Canadiens anglais à soutenir une classe politique qui les berne, alors que leur plus gros intérêt est d’oublier le Québec, qui n’est rien du tout, et de soutenir et rechercher une union avec les États-Unis où tout est supérieur au Canada, comme, pour ne citer que quelques éléments, la loi de l’impôt, le comportement des banques envers leur clientèle ( l’hypothèque standard est de 30 ans), la qualité du Sénat, un certain patriotisme etc..

On raconte que Napoléon, avant de devenir vraiment Napoléon le Grand, l’Empereur, alors qu’il n’était encore que général de brigade, avait pour secrétaire ou pour aide de camp, un certain Junot. Au même moment, Napoléon avait une sœur, Pauline, très belle femme, peu farouche, qui adorait poser nue et qui devait finir Princesse Borghese.
Junot s’étant entiché de Pauline demande sa main à Napoléon chef de la famille Bonaparte, parce qu’à cette époque, les filles, les filles de famille pas les filles de rue, ne se mariaient pas comme çà, n’importe comment, comme aujourd’hui, et qu’il fallait, après chaque mariage, que la famille s’élève d’un ou plusieurs degrés dans l’échelle des honneurs et de la richesse.


- As-tu de quoi faire vivre décemment Pauline, demande Napoléon à Junot, parce que Pauline n’a pas de dot, elle n’a rien.
- Moi, aussi, je n’ai rien, répond Junot, mais mon père est riche et je suis son seul héritier.
- Espères-tu hériter bientôt ? Ton père est-il malade ?
- Non, au contraire, il est en excellente santé.
- Alors résumons dit Napoléon.
Pauline n’a rien, c’est zéro. Toi tu n’as rien, c’est zéro. Zéro + Zéro = Zéro.

Pas un jour ne passe au Canada sans que les médias ne fassent état d’une malversation et ce, au plus haut niveau de la hiérarchie et du secteur privé et du secteur public. La pire nouvelle rapportée a été, ces derniers temps, le fait que l’on a continué, à nourrir, au Canada, les bêtes, avec des farines animales, durant les 10 années qui ont fait suite à leur interdiction partout ailleurs dans le monde, avec la complicité du gouvernement fédéral.

Si l’on tient compte de la qualité de la classe politique qui gère le Canada, ainsi que de la qualité et de la fonction publique et de la magistrature ( les juges de la Cour Suprême, sont à peine bons pour être des juges de paix ), on est très tenté de dire : « Canada dit anglais = 0. Canada dit français ou, pour appeler les choses par leurs véritables noms, Québec catholique à la sauce québécoise, vulgaire, grossier, sauvage, contrairement au catholique romain ou français, d’une grande finesse, culture et générosité, parlant mauvais français tout en étant mauvais chrétien = 0. Zéro + Zéro = 0 »